La Rôtisserie de la Reine Pédauque
Anatole France

La Rôtisserie de la Reine Pédauque

Paris, Calmann Lévy, (décembre) 1892.
1 vol. (115 x 185 mm) de [2] f. et 388 p. Bradel en maroquin rouge, dos orné, filets d’encadrement sur les plats, large dentelle d’encadrement aux contreplats, filets sur les coupes, tranches dorées sur témoins, date en pied, couvertures et dos conservés, étui bordé (reliure signée de Huser).

 

Édition originale.

Avec un billet autographe : « à Albert Tustes, jeune prince charmant et, déjà, Prince de la Forme. Anatole France ».

Imposant succès de l’auteur, La Rotisserie de la Reine Pédauque « la plus significative de ses œuvres » est aussi celle de la maturité. À l’été, 1892, France, qui passe l’été avec sa fille Suzanne à Saint-Thomas, petite village de l’Aisne, termine cet imposant roman de plus de 600 pages. Le 10 août il écrit à un ami que sa Reine Pédauque est « arrivé au 496° feuillet […]. Le romancier a apporté son manuscrit dans sa valise ». En septembre, La Rotisserie est achevée et dès le 6 octobre elle commence à paraître en feuilletons dans L’Échos de Paris.

Les origines du plus célèbre des romans de France puise allègrement dans les œuvres les plus singulières du XVIIIe siècle, époque qui eût toujours sa préférence. Le personnage de l’abbé Coignard, le rôtisseur de la rue Saint-Jacques, maître Léonard et d’autres encore tout aussi savoureux ornent cette œuvre qui inquiéta son auteur jusqu’à sa première publication. Le 5 octobre 1892, pris d’un doute affreux alors que L’Échos en publie les première pages, il écrit à sa confidente Madame de Caillavet « La Rôtisserie est toute à refaire. Je suis accablé… »

Le 22 mars 1893 le texte paraît en volume chez Calmann Lévy. L’on sait la suite et son succès. Peu de titres dans la littérature de la fin du XIXe on connût un tel engouement, y compris bibliophilique. Outre les retirages nombreux et les éditions illustrées, les collectionneurs donnèrent aux plus grands ateliers cette Rotisserie qui fut admirablement et précieusement reliée. L’éditeur fit imprimée 20 japon et 40 hollande sous couverture orange – pour ne donner qu’un exemple citons celui de l’exemplaire du Bourg de Bozas sur japon, relié par Meunier, assez dans le goût de l’époque.
Il est amusant de noter enfin, que le libraire Conquet, avisé et prudent, à la suite de cet impressionnant succès, souscrivit auprès de l’éditeur à tous les futurs grands papiers des œuvres de France.

Le billet conservé dans cet exemplaire est adressé au poète algérianiste Albert Tustes (1888-1943). Il est l’auteur des Sirénéennes lauréat du grand Prix de l’Algérie en 1927.

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