La Peste

Albert Camus

La Peste

Paris, Gallimard, (24 mai) 1947.
1 vol. (115 x 180 mm) de 337 p. et [1] f. Maroquin brun orné d’un important décor mosaïqué passant sur le dos, pièces de box et jeu de filets à froid, tranches dorées sur témoins, doublures et gardes de velours bordeaux, couvertures et dos conservés, chemise et étui bordé (reliure signée de Paul Bonet, 1958).

 

Édition originale.
Un des 35 exemplaires sur vélin de hollande (n° XXVIII).

Deuxième des trois reliures de Paul Bonet sur ce titre, d’après un décor qui, de son propre aveu, « convient bien aux œuvres de Camus ». Paul Bonet a relié un exemplaire sur chacun des papiers de tête : le Madagascar pour lui-même, le japon pour le professeur Millot, et cet hollande pour un autre de ses clients importants, le même à qui il donnera quelques semaines plus tard sa seconde reliure pour L’Étranger : Jean Davray.

Plusieurs autres titres de Camus seront traités selon un décor approchant, établis et dorés par deux de ses plus grands façonniers : Desmules pour le corps d’ouvrage, et Raphaël pour la dorure.

Le texte définitif de La Peste, dont les premières lignes sont écrites dès 1942, est achevé dans le courant de décembre 1946. Le point final est apposé sans joie : « J’ai l’idée que ce livre est totalement manqué, que j’ai péché par ambition et cet échec m’est très pénible. Je garde ça dans mon tiroir, comme quelque chose d’un peu dégoûtant. » Camus est loin d’imaginer qu’il deviendra un best-seller et un classique populaire, le troisième titre le plus vendu des éditions Gallimard, après Le Petit Prince et L’Étranger. Traduit dans des dizaines de langues, le cycle de « La Révolte » pèsera dans l’attribution du Nobel de littérature, dix ans plus tard. « Ce que l’on apprend au milieu des fléaux, c’est qu’il y a dans les hommes plus à admirer qu’à mépriser » écrit-il dans La Peste. Tout en montrant les capacités humaines de solidarité, de combat, Camus alerte pour ne jamais oublier les leçons des épreuves : « Le bacille de la peste ne meurt ni ne disparaît jamais ».

Magnifique exemplaire d’un des chefs-d’œuvre d’Albert Camus, sans doute l’un des plus beaux sur Hollande, et assurément l’une des œuvres les plus lues au monde.

Exemplaire de choix.

Paul Bonet, Carnets, n° 1217.

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