La Grèce et l’Europe
Constantin Tsatsos

La Grèce et l’Europe

Lausanne, Centre de recherches européennes, 1977.
1 vol. (180 x 240 mm) de 55, [6] p. et 1 f. Broché.

 

Edition originale.

Envoi signé : « Pour Maurice Genevoix, le grand maître des Lettres Françaises, Tsatsos ».

En 1977, Constantin Tsatsos, président de la République hellénique et philosophe de formation, publie à Lausanne La Grèce et l’Europe. Ce bref essai, nourri d’érudition, plaide pour une vision exigeante de l’Europe : non pas une construction strictement économique, mais une civilisation portée par l’idée grecque de l’homme libre et raisonnable, enracinée dans la culture, le droit et la mémoire. À ses yeux, « le dialogue entre Athènes et l’Europe ne peut jamais cesser », car il est la condition d’une fidélité à l’esprit.

Formé en Allemagne et francophone accompli, Tsatsos a toujours considéré l’Europe comme un espace culturel avant d’être une entité politique ; en méditatif européen, soucieux de redonner à la civilisation grecque sa vocation formatrice et à l’heure où l’Europe cherche son unité, il prône un « dialogue entre Athènes et l’Europe [qui] ne peut jamais cesser, car il est le dialogue de l’homme avec sa propre dignité. » L’hommage à Genevoix n’est pas purement protocolaire : il repose sur une affinité réelle. Si « le grand maître des Lettres Françaises » ne fut ni philosophe ni diplomate, il incarna dans la littérature française une parole d’humanité, de fidélité au passé et de transmission que Tsatsos ne peut ignorer.

Peu connu mais essentiel à cet égard, son texte L’Olympie (publié en 1964 dans le volume Regards sur le monde antique édité par l’UNESCO), témoigne de cette résonance intérieure entre l’auteur et la Grèce. Dans ce court hommage à la lumière du Péloponnèse et aux ruines sacrées d’Olympie, Genevoix écrit avec une simplicité quasi liturgique la présence immobile de la grandeur antique, et le respect silencieux qu’elle inspire à l’homme du XXe siècle. Il est également l’auteur, en 1924, d’un Euthymos, vainqueur olympique : dans ce roman, il retraçait la vie du pugiliste Euthymos de Locres, triple vainqueur olympique, qu’il érige en figure légendaire de l’Antiquité.

La Grèce entrera dans la Communauté européenne en 1981, peu après la présidence de Tsatsos et trois ans avant la mort de Genevoix.

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