Monte Carlo, Pastorelly, (novembre) 1957, (avril) 1958 et (juin) 1960.
3 vol. (120 x 185 mm) de 304, 306 et 308 p. Brochés.
Édition originale.
Un des 1000 exemplaires sur vélin renage (n° 574) pour le tome I ; mentions de mille pour les tomes 2 et 3.
Le chef-d’œuvre romanesque de Pagnol et son « journal d’enfance » : un succès dont l’idée est née lorsqu’un magazine féminin demande à Pagnol une nouvelle pour son numéro de Noël. Il écrit alors l’histoire de quatre châteaux, un récit qui éveille en lui l’envie d’en raconter plus. « Ce n’est qu’un témoignage sur une époque disparue, et une petite chanson de piété filiale, qui passera peut-être aujourd’hui pour une grande nouveauté ». Ce fut le cas, tant il fut salué par le public, et par la critique : « Entre le Paul Arène de Jean des Figues et le Daudet des Lettres de mon moulin, il y avait une place à occuper, et c’est notre Marcel Pagnol qui l’a prise, sans avoir pensé prétendre à un tel honneur. Il a écrit seulement un beau et charmant livre avec ses souvenirs d’enfance. Le succès obtenu par La Gloire de mon père l’a étonné, au point de lui faire trouver, m’a-t-il dit, les critiques littéraires (voire !) bien plus gentils que les critiques dramatiques, encore que l’auteur de Topaze et de Marius n’ait pas eu beaucoup à se plaindre des juges qu’il rencontre au théâtre. Ce qui me plaît dans La Gloire de mon père, comme dans le chef-d’oeuvre de Daudet, c’est le naturel qui en fait un livre pour tout le monde et accordera tous les lecteurs de bonne foi […]. Derrière le portrait vivant il y a l’enfance et ses jeux, ses illusions et ses cruautés innocentes, ses plaisantes curiosités, des scènes excellentes comme celle de la fabrication des cartouches et du mariage de l’oncle Joseph, et toute la nature de la Provence, ses sources cachées, ses verdures et ses véhémentes senteurs. » (Emile Henriot, in Le Monde, 5 février 1958).
Dans l’édition originale du Château de ma mère, l’ouvrage suivant est annoncé sous le titre Les Grandes Amours, et est qualifié de « suite et fin des souvenirs d’enfance ». Pagnol travaillera sur un quatrième tome, Le Temps des amours, dont l’écriture restera inachevée et ne sera publiée qu’après sa mort.
Bel ensemble, dans lesquels les rares bandeaux éditeur ont été conservés.