La Diane française

Louis Aragon

La Diane française

Paris, Seghers, coll. « Poésie 44 », (30 décembre) 1944.

1 vol. (150 x 200 mm) de 82 p., [1] et 1 f. Broché, sous chemise et étui éditeur.

Édition en partie originale.
Un des 120 exemplaires sur vergé d’Arches (n° 47).

Premier recueil d’Aragon publié depuis la Libération, La Diane française regroupe 24 poèmes écrits en 1943 et 1944. Dix d’entre eux avaient été préalablement publiés clandestinement sous le pseudonyme de François La Colère, notamment dans Le Musée Grévin, aux Éditions de Minuit. La Diane française contient les fameux poèmes « Il n’y a pas d’amour heureux » ou « La rose et le réséda », publié dès mars 1943 à Marseille sous la signature d’Aragon, dans le journal Le Mot d’ordre.

Le recueil est précédé d’un texte en prose, bilan poétique des années de guerre : « Mon pays, mon pays a des mares, et larmes le jour le soir les fait sang. Mais vint enfin le temps où mon pays qui chantait abordait la lumière !… Alors la diane française sonna. » Cette « diane » (sans majuscule) est empruntée au « Crépuscule du matin » de Baudelaire : « La diane chantait dans les cours des casernes ». Le décor est campé de cette « diane » qui désigne donc une batterie de tambours militaires (ou une sonnerie de clairon) annonçant aux soldats l’heure du réveil. Aragon cherche à évoquer le réveil du pays, perceptible dès 1943 alors que la France est à terre, militairement et moralement défaite et occupée par les Allemands : « La rose et le réséda » propose alors d’unir toutes les forces de la nation, les communistes autant que les chrétiens, la gauche et la droite, pour se libérer de la tyrannie, en alliant la rose, symbole du socialisme, dont la couleur rouge évoque irrésistiblement les communistes (dont Aragon fait partie) et le réséda, la fleur qui représente la droite politique et sa couleur blanche, à la fois couleur de la monarchie française et des catholiques.

Aragon dédicace le recueil à quatre hautes figures de la Résistance, fusillés par les allemands entre 1941 et 1944 : Guy Môquet, Gabriel Péri, Gabriel d’Estienne d’Orves et Gilbert Dru – deux communistes et deux catholiques.

Bel exemplaire.

29197

Vendu
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