Paris, [Les Cahiers d’Art, Christian Zervos], 1942.
1 vol. (175 x 230 mm) non paginé de [10] f. et 1 planche. Broché, sous couverture rempliée.
Edition originale.
Un des 53 exemplaires sur vélin d’Arches (n° 42), signé par Eluard et Laurens.
Frontispice gravé par Henri Laurens.
Il sera repris la même année dans Poésie et vérité 1942, l’année où Eluard s’engage pleinement dans la Résistance : réinscrit au parti communiste alors illégal, il entre lui-même dans la clandestinité, quittant Paris pour vivre chez Zervos, près de Vézelay. C’est là qu’il rédigera d’abord ce poème, puis ceux de Poésie et vértié, dont le fameux Liberté.
” Ce petit monde meurtrier
Est orienté vers l’innocent
Lui ôte le pain de la bouche
Et donne sa maison au feu
Lui prend sa veste et ses souliers
Lui prend son temps et ses enfants…
(…)
Nous jetons le fagot des ténèbres
au feu
Nous brisons les serrures rouillées
de l’injustice
Des hommes vont venir qui n’ont plus peur d’eux-mêmes “.
Frontispice d’Henri Laurens.
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