Paris, Plon, (3 septembre) 1952
1 vol. (130 x 195 mm) de 255 p., [1], 1 et [1] f. Broché.

Édition originale.
Un des 35 premiers exemplaires sur vélin pur fil (n° 19).

Double envoi signé :

« Pour Monsieur Jean Bonnefond, cette [CORRIDA],
américaine, en respectueux hommage,
Michel Déon »,

[puis, d’une autre encre et quelques décennies plus tard,]

« Cher Hubert [Morent], vous êtes le successeur d’un
de ces bibliophiles de la société disparue des Amis
de la librairie Nicaise au temps heureux du
145 bd Saint-Germain. J’aime bien que vous
deveniez, à votre tour, le possesseur de ce roman qu’au premier instant j’aurais plutôt voué
à l’oubli. L’ayant lu, Blaise Cendrars me donna
quelques conseils que j’ai suivis le reste de ma vie,
rendant grâce au vieux bourlingueur…
Votre ami, Michel Déon “.

Dans les années 1950, Michel Déon s’est laissé porter par les charmes méridionaux, prenant le large pour l’Italie, la Grèce et l’île de Spetsai – déjà -, le Portugal, l’Espagne, le Tessin, le Maroc, Rio et les États-Unis, où il fixe les aventures de Pierre Gauthier, empêtré dans une histoire sordide d’anti-héros innocent, exalté et sympathique. On le retrouvera dans le roman qui suivra, La Carotte et le Bâton. « Ce que son personnage retrouve, pour l’heure, dans la poétique Louisiane des bayous où l’on parle créole, ce sont ses propres souvenirs et une angoisse latente qui pèse sur tout le récit : celle qui ronge un homme mêlé à un crime (…), une angoisse solitaire qui trahit une inquiétude plus générale : le héros de 1950 est un homme traqué par une société hostile dans un monde promis lui-même à la mort » (Pierre de Boisdeffre, in “Revue des deux mondes”, n°11-1960, p. 91).

L’un des grands romans de Michel Déon, dédié à Antoine Blondin.

Très bel exemplaire, avec double envoi, en excellente condition, à toutes marges.

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