Paris, Gallimard, (juin) 1956
1 vol. (115 x 180 mm) de 169 p., [1] et 2 f. Broché.
Tirage précoce, suivant l’originale.
Deuxième émission de juin (après le premier, effectué le mois précédent).
Exemplaire du service de presse.
Envoi signé : ” à Noëlle Hervé, en fidèle pensée, Albert Camus “.
Noëlle Hervé prétendit en 1950 au prix littéraire du Palais Royal, lors de la parution de son premier ouvrage, Le fil d’Ariane. Elle fut recalée par 7 voix contre 2 au tour final, sous prétexte qu’elle était naturiste et qu’elle avait l’habitude de réciter ses poèmes sur scène en toute nudité. Le jury était présidé par Colette et comprenait, parmi ses membres, entre autres, Jean Cocteau et Jean Paulhan. On ignore qui furent les deux soutiens de Noëlle Hervé. La jeune femme avait auparavant fait la une de plusieurs magazines de charmes, comme Paris-Hollywood (n° 89, 1949) ou Vintage magazine (n° 267, 1949 et n° 216, 1948) ; une page sur ses poèmes lui est même consacrée dans ce dernier numéro.
Délaissant la poésie, Noëlle Hervé donne en 1955 L’Enfant du vieux monde, qui paraît en mai dans la collection Espoir, dirigée par Albert Camus. Le titre connaît un certain retentissement, confortant le choix de Camus dans sa volonté d’ouvrir sa collection à une voix surprenante et nouvelle, qui plus est (très) féminine, dans le paysage de son époque.
Deux critiques du roman sera données dans Combat : elles seront excellentes, pour ne pas dire dithyrambiques. Malgré cela, la carrière, qu’elle soit littéraire ou artistique, de Noëlle Hervé semble s’arrêter à cette date.
Ce sera l’avant-dernier titre qu’il éditera (le dernier sera celui de René Ménard, La condition poétique, en décembre 1959). Ne suivront plus que quatre titres de Simone Weil et la collection prendra fin en 1966.
Notons que L’Enfant du vieux monde, avec L’Asphyxie de Violette Leduc (1946), Le Même bateau de Thérèse Milhaud (1950) et Le Témoin de Jean Bloch-Michel, sont les seuls romans parmi les 29 titres que comptera la collection.
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