Paris, Fasquelle, 1900.
1 vol. (165 x 255 mm) de 1 f., [4] et 519 p. Maroquin brun, dos à nerfs orné de filets à froid, tranches dorées sur témoins, filets à froid sur les coupes, contreplat à encadrement orné d’un jeu de sept filets, couverture conservées (reliure signée de Marius Michel).
Édition originale.
Un des 20 premiers exemplaires réimposés sur chine (n° 18).
Une première version du Journal d’une femme de chambre avait paru en feuilleton, dans L’Écho de Paris du 20 octobre 1891 au 26 avril 1892. Une deuxième version, fortement remaniée, reparaît dans la dreyfusarde Revue blanche au cours de l’hiver 1899-1900 ; et c’est à partir d’elle que sera établie l’édition en volume chez Charpentier-Fasquelle en juillet 1900.
Le Journal est dédié à Jules Huret, qui avait publié dans son Enquête sur l’évolution littéraire (1891) le récit d’une conversation qu’il avait eu avec Octave Mirbeau quelque temps avant la publication en feuilleton. Dix ans plus tard, l’écrivain lui offrira un exemplaire sur chine du roman publié, « un violent réquisitoire contre les maux dont souffre la société moderne [qui] unit la satire des moeurs familiales à une assez trouble sensualité » (Dictionnaire des Œuvres, III, 854).
Quatre adaptations en ont été faites au cinéma – dont celle, célèbre, de Bunuel, et plusieurs dizaines d’adaptations au théâtre, en France et à l’étranger.
Signalons qu’il existe quelques exemplaires imprimés sur papier jonquille, au moins deux (exemplaire Pierre Bergé, sans provenance, et exemplaire Sicklès/Heilbronn, pour Jean Richepin). Mirbeau possédait, pour lui et son épouse, des exemplaires sur chine.
De la bibliothèque Raoul Simonson, avec ex-libris.
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