Paris, Gallimard, (22 mars) 1993.
1 vol. (120 x 185 mm) de 106 p. et [2] f. Broché.
Édition originale dont il n’a pas été tiré de grands papiers.
Envoi signé : « À Sylvie Genevoix, très chaleureusement, ces quelques instantanés, A. Ernaux, 24-03-93 ».
Le Journal du dehors est un recueil de chroniques écrites au fil de l’eau par Annie Ernaux entre 1985 et 1992 : elle observe les lois presque immuables de la hiérarchie sociale et la théâtralité – naturelle – des échanges entre les gens chez qui elle saisit dans le R.E.R., les hypermarchés et le centre commercial de la Ville Nouvelle où elle réside alors [Cergy], les paroles et retranscrit les actes. Dans ses commentaires, Annie Ernaux compare les textes du Journal du dehors à des « photographies écrites ».
Bon exemplaire de belle provenance : Sylvie Genevoix.
Figure littéraire discrète mais influente, cette dernière entame, après des études de lettres classiques à la Sorbonne, une carrière dans l’édition. Elle débute chez Plon comme attachée de presse aux éditions 10/18, puis coordonne les services littéraires chez Plon-Perrin-Julliard, devenant directrice littéraire chez Julliard. De 1992 à 2005, elle sera directrice littéraire chez Albin Michel, avant d’être nommée au Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA), où elle oeuvre pour le développement des télévisions locales, l’accessibilité des programmes aux personnes handicapées. Elle présidera par ailleurs toujours au CSA la Mission langue française et francophonie. Elle a grandi aux Vernelles, la demeure familiale acquise par son père Maurice Genevoix. en 1927 ; elle y développa un profond attachement à la Loire et à la mémoire familiale, qu’elle évoquera dans La maison de mon père (2001).