Paris, Gallimard, (juin) 2024.
1 vol. de (150 x 215 mm) de 411 p. 1 et [1] f. Broché.
Édition originale.
Rare exemplaire des Bonnes feuilles du Goncourt 2024 : ce prototype présente un quatrième de couverture vierge, et la particularité d’avoir la bandeau éditeur directement imprimé sur la première de couverture, avant qu’il ne soit lancé en fabrication. Il comporte également un feuillet d’achevé d’imprimer différent de celui de l’édition mise dans le commerce. À peine quelques centaines d’exemplaires de cette sorte ont été diffusés, avant la mise en fabrication des exemplaires du premier tirage en juin 2024 ; ils ont été imprimés par Dupliprint à Domont (95) et non par la traditionelle imprimerie CPI Firmin-Didot au Mesnil-sur l’Estrée, qui imprime depuis juin le nouveau lauréat Goncourt.
Une photographie de l’écrivain est jointe, à son arrivée place Gaillon, avant de rejoindre les membres de l’Académie.
Houris, dans la religion musulmane, désigne ces belles créatures célestes, éternellement jeunes et vierges, qui sont promises à ceux qui défendent l’islam : par leurs idées, leur foi, leur manière de se comporter vis-à-vis de leur prochain ou qui tombent sur les champs de combat. Le roman de Daoud est une évocation saisissante de la « décennie noire » de l’Algérie (1992-2002), par la voix d’une femme, ou plutôt la quête de sa voix, puisque Aube a été égorgée le 31 décembre 1999, à l’âge de cinq ans, lors d’un ultime massacre islamiste qui a anéanti mille villageois, son père, sa mère, sa sœur. Une canule lui permet depuis de respirer, un « sourire » courant sous son menton, d’une oreille à l’autre – 17 centimètres : la trace du couteau dans sa chair de rescapée.
Exceptionnel exemplaire.
30669