Paris, Mercure de France, (21 août) 1974.
1 vol. (140 x 205 mm) de 222 p. et [1] f. Broché, sous couverture illustrée.
Édition originale.
Premier tirage (pas de grands papiers).
La célèbre couverture de ce primo-roman d’Ajar-Gary est l’œuvre de Folon.
De mars à décembre 1973, la même année qu’Europa et Les Enchanteurs, Romain Gary écrit Gros-Câlin, un roman sur la solitude, qu’il écrit à la main. Son secrétaire a ensuite tapé le manuscrit à la machine, tandis que l’écrivain le recopiait au propre, de façon manuscrite, à l’encre bleue, dans quatre gros registres noirs de comptable, comme preuve de l’authenticité de sa création. C’est ainsi qu’il procédera, avec méthode, pour chacun des romans signés Ajar. « Ce fut seulement après avoir terminé Gros-Câlin que je pris la décision de publier le livre sous un pseudonyme, à l’insu de l’éditeur. Je sentais qu’il y avait incompatibilité entre la notoriété, les poids et mesures selon lesquels on jugeait mon œuvre, « la gueule qu’on m’avait faite », et la nature même du livre. »
Pour la première fois, en moins de six mois, un seul homme aura publié quatre livres sous quatre noms différents (François Bondy, Shatan Bogat, Romain Gary, Émile Ajar). C’est à l’automne de l’année suivante que Gary décidera de donner une voix, puis un corps à Émile Ajar, en proposant à son petit-cousin de trente-trois ans, Paul Pavlowitch, de l’incarner.
Ce titre ne sera pas traduit en anglais.
Très bel exemplaire de ce livre fragile (couverture pelliculée) et rare.
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