Paris, Flammarion, (juillet) 1960.
1 vol. (120 x 185 mm) de 234 p. et [1] f. Broché.
Édition originale.
Envoi signé : « à Jack Kerouac, ce “beat” de l’an 1200, avec mon intérêt, ma sympathie et mon admiration. Delteil ».
« J’ai appelé ce texte François d’Assise et non pas Saint François. Vous remarquerez que je tiens à cette nuance. Je prétends toujours que tout homme, s’il le veut, peut devenir François d’Assise, sans être saint le moins du monde. J’imagine très bien un François d’Assise laïque et même athée, ce qui importe, c’est l’état d’esprit « françoisier » et non pas sa place réservée sur un fauteuil doré dans le paradis. Il faut un saint « utilitaire », un saint qui « ensainte » les hommes ».
Delteil avait lu Kerouac, et ses expériences d’homme, parfois mystiques, ne purent que lui plaire. C’est tout naturellement, tout simplement, qu’il lui envoie donc son dernier livre, et le dernier qu’il trouvera important. Lorsque, deux ans plus tard, les éditions Grasset lui proposent de publier ses oeuvres complètes, l’écrivain ne retiendra que six romans : Sur le fleuve Amour, Choléra, Jeanne d’Arc, Don Juan, Jésus II et ce François d’Assise :
« Tout Delteil en un seul volume et tout le reste au feu. En fait, je condamne ainsi et détruis sans vergogne à peu près les trois quarts de mon oeuvre. Oui, oui, je crois en conscience qu’une vie est plus importante qu’un chef-d’oeuvre (…) Je désavoue et tiens pour nul et non avenu tout autre ouvrage ou texte de moi que ceux qui composent le présent recueil : et, en ce qui m’appartient, j’en interdis à jamais la vente ou la réimpression. »
L’exemplaire porte le tampon de la succession Kerouac « Property of the Estate of Jack Kerouac, John Sampas, Executor the Estate of Jack Kerouac », enrichi du timbre à sec « Jack Kerouac Estate ».
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