Paris, Gallimard, (1er mars) 1948.
1 vol. (140 x 205 mm) de 531 p., [1] et 1 f. Demi-maroquin marron à coins, dos lisse orné de filets d’encadrement à froid, titre doré, date en pied, couvertures et dos conservés (reliure signée de P.-L. Martin).
Édition originale.
Un des 60 exemplaires sur vergé de hollande (n° XVI) – après 13 exemplaires sur Japon impérial.
Le manuscrit de Citadelle, depuis ses premières ébauches en 1936, ne quittait pas Saint-Exupéry, de la France au Portugal, en passant par le Maroc, l’Algérie ou l’Italie, jusqu’aux États-Unis où il disait en riant : « Je n’aurai jamais fini… C’est mon oeuvre posthume ! ».
Rassemblés dans une valise, ces feuillets noircis sur plusieurs années forment un recueil de réflexions sur la condition de l’homme et son lien à Dieu, qu’il ne cesse d’enrichir en parallèle aux derniers livres publiés de son vivant : Terre des hommes, Pilote de guerre et Le Petit Prince.
Le manuscrit publié en 1948 est structuré en 219 chapitres, dans un texte établi par Nelly [Hélène] de Vogüé, Léon Wencelius (capitaine de la France libre) et Simone de Saint-Exupéry, la soeur de l’auteur pour l’édition originale, dans un ordre qui n’est peut-être pas celui que l’auteur aurait privilégié s’il avait pu achever son travail.
Citadelle, « chant lyrique d’inspiration biblique » selon Nelly de Vogüé, rassemble les thèmes majeurs du message humaniste et spirituel de Saint-Exupéry : « Donner un sens à l’homme ».
Bel exemplaire.
De la bibliothèque Marcel de Merre (ex-libris ; Paris, Sotheby’s, 2007).