« 3 chambres à Manhattan »

[1960].
Gouache et mine de plomb sur 1 f. canson (280 x 185 mm), tampon de l’atelier au dos.

Maquette originale pour un projet de jaquette du roman de Georges Simenon.

Trois chambres à Manhattan paraît à Paris en octobre 1946 : c’est le premier des 61 volumes « non Maigret » réservés aux Presses de la Cité. C’est aussi le premier des 50 ouvrages que Georges Simenonl écrira pendant son séjour en Amérique.

Il marque le début de l’aventure éditoriale aux Presses de la Cité : c’est au printemps 1945 que Simenon rencontre Sven Nielsen, propriétaire des Messageries du Livre, qui ambitionne de devenir éditeur. C’est le début d’une longue et solide amitié, et Simenon – alors sous contrat chez Gallimard – propose à Nielsen de lui donner un livre qui l’aidera à faire connaître sa maison d’édition ; un texte personnel, intitulé Je me souviens, qui paraîtra dans les derniers jours de 1945 alors que l’auteur s’est déjà embarqué pour l’Amérique.

« Au moment où libraires et lecteurs découvrent Je me souviens…, Simenon rédige le premier roman destiné à son nouvel éditeur. Achevé le 26 janvier 1946 à Sainte-Marguerite-du-lac-Masson (Canada), Trois chambres à Manhattan paraît à Paris en octobre […] C’est le premier des 61 volumes « non Maigret » réservés aux Presses de la Cité. C’est aussi le premier des 50 ouvrages qu’il écrira pendant son séjour en Amérique, et le premier en date aux Presses de la Cité, où Simenon publiera pendant les trente-six ans suivantes ». À la sobriété des couvertures Gallimard, Nielsen fait le choix d’une jaquette illustrée en couleurs pour les romans de ‘son’ auteur. D’abord dessinées, puis, à partir de 1953, illustrées par la photographie Nielsen reviendra à partir du Fils (1957) à son idée de jaquettes illustrées par le dessin, et fera alors appel à Jean Jacquelin. L’artiste en concevra les maquettes jusqu’en 1962, soit vingt-sept titres au total :

• Le Fils (1957, couverture de l’édition originale)
• Le Nègre (1957, couverture de l’édition originale)
• Strip-Tease (1958, couverture de l’édition originale)
• En cas de malheur (1958, couverture d’une réédition)
• L’Escalier de fer (1958, couverture d’une réédition)
• Dimanche (1958, couverture de l’édition originale)
• Le Président (1958, couverture de l’édition originale)
• Le Passage de la ligne (1958, couverture de l’édition originale)
• La Neige était sale (1959, couverture d’une réédition)
• Les Témoins (1959, couverture d’une réédition)
• Le Veuf (1959, couverture de l’édition originale)
• La Vieille (1959, couverture de l’édition originale)
• Les Volets verts (1959, couverture d’une réédition)
• Une vie comme neuve (1960, couverture d’une réédition)
• Trois chambres à Manhattan (1960, couverture d’une réédition)
• Les Complices (1960, couverture d’une réédition)
• L’Ours en peluche (1960, couverture de l’édition originale)
• Le Temps d’Anaïs (1960, couverture d’une réédition)
• Lettre à mon juge (1960, couverture d’une réédition)
• La Mort de Belle (1960, couverture d’une réédition)
• Feux rouges (1961, couverture d’une réédition)
• Je me souviens (1961, couverture d’une réédition)
• Betty (1961, couverture de l’édition originale)
• Le Train (1961, couverture de l’édition originale)
• Les Fantômes du chapelier (1961, couverture d’une réédition)
• La Porte (1962, couverture de l’édition originale)
• Les Autres (1962, couverture de l’édition originale)

On joint ici la réédition en volume (1961) avec sa jaquette illustrée par Jacquelin, celle-ci diffère de la maquette originale qui ne sera donc pas retenue. Sans doute rappelait-elle celle de l’édition Fayard donnée en 1954, qui figurait également les immeubles de Manhattan la nuit. Cet exemplaire provient des archives personnelles de l’illustrateur, Jean Jacquelin, avec tampon de la succession.