Paris, Laffont, (29 juin) 1961.
1 vol. (155 x 240 mm) de 274 p. et [3] f. Broché, sous couverture illustrée.
Rare et précoce édition, sous sa première jaquette – la maquette changera à partir de 1963.
Exemplaire signé par l’auteur au premier feuillet.
C’est la première édition parue alors que le tournage du film, en mai 1961, venait de commencer.
Le journaliste irlando-américain Cornelius Ryan, présent en France pour les premiers tours de pellicule, signe vraisemblablement cet exemplaire à ce moment là. Le livre avait paru depuis huit mois en France, chez Robert Laffont.
Réalisée par Ken Annakin, Andrew Marton, Bernhard Wicki, Darryl F. Zanuck et Gerd Oswald – ce dernier pour les seules séquences en parachute -, l’adaptation sera un immense succès, y compris en France (11 millions d’entrées). Il resta le film noir et blanc le plus cher du cinéma jusqu’à la sortie de La Liste de Schindler (en 1993).
Le scénario, d’après le livre de Ryan, est l’oeuvre de Romain Gary, Erich Maria Remarque, James Jones, David Pursall, Jack Seddon et Noël Coward, avec une musique de Maurice Jarre. La distribution est majeure : Richard Burton, Sean Connery, Clint Eastwood, Henry Fonda, John Wayne, Robert Mitchum, Robert Wagner, Roddy McDowall, Paul Anka, Curd Jürgens, Arletty, Jean-Louis Barrault, Bourvil, Madeleine Renaud, Pauline Carton, Georges Wilson,…
Le président Eisenhower fut même conseiller technique sur le film – et devait y interpréter son propre rôle. Daniel Gélin quant à lui ne put interpréter celui prévu dans la scène spécialement écrite pour lui par Romain Gary, en raison d’un accident de chasse ; notons enfin que Gary contribua à la quasi totalité des scènes françaises du scénario et principalement celles ayant trait à la Résistance.
Le Jour le plus long fut publié en 1959 aux États-Unis, et en France à la fin de l’année 1960. Il devait à l’origine paraître dès 1954 pour la commémoration du dixième anniversaire de Débarquement de Normandie, mais les documents collectés par Ryan, après 9 ans d’enquête auprès de 49 correspondants de guerre et plus de 3 000 témoignages parmi les soldats (alliés et allemands) ne lui permirent pas de finir à temps. Il lui faudra quatre années de travail acharné pour documenter et écrire ce récit qui reste un témoignage emblématique de la fin de la Seconde Guerre mondiale.