Paris, Hazan, 1995.
1 vol. (215 x 235 mm) de 81 p. et [1] f. Cartonnage éditeur.
Édition originale. Texte de Carlos Fuentes.
Envois signé : « à Tina Bruce, un ami de Jeanine, très cordialement, Henri Cartier [flèche en direction de son nom complet figurant sur la page de titre] ».
Henri Cartier-Bresson s’embarque en 1934 vers le Mexique pour participer à une mission chargée de reconnaître le tracé de la route panaméricaine. À peine arrivé, l’expédition se défait, faute d’argent, et Cartier-Bresson vit pendant plus d’un an une série d’aventures, d’abord à Mexico, puis à Juchitan, petite ville à l’entrée du Chiapas. Il y mène un travail d’ethnographe au milieu de quartiers pauvres et désoeuvrés : hommes, femmes, enfants, marginaux, paysans, prostituées, artisans, boutiques et cimetières forment les sujets de prédilection du jeune homme de vingt-sept ans, qui transporte son premier Leica acheté à Marseille deux ans auparavant.
« On a dit que ces photographies appartiennent à sa période surréaliste. Le Mexique tout entier est une immense blessure, un mur tatoué de mitraille, un nopal lardé de coups de couteau, un autel ruisselant de larmes dorées qui l’émeut et qu’il précise ainsi : “en fait, la photographie surréaliste, je ne sais pas ce que c’est : pour moi le surréalisme, c’est avant tout la littérature. Mais pour la conception de l’existence, si le surréalisme c’est l’amour, la liberté, l’imagination, le pouvoir de l’inconscient, la révolte permanente, alors je n’ai jamais cessé d’être surréaliste.” » (in Fondation Cartier-Bresson, présentation des Carnets mexicains).