Paris, Éditions de la plume, (26 janvier) 1903.
1 vol. (115 x 180 mm) de 351 pp. Demi-chagrin havane, dos lisse orné, titre et tête dorés (reliure de l’époque).
Édition originale.
Prix Goncourt 1903 – le premier décerné.
Le roman est récompensé du prix presque 11 mois près sa publication, le 21 décembre 190, au restaurant “Champeaux”, grâce à l’action de promotion de Félix Fénéon – qui travaille à La Revue blanche – envers cet auteur vivant dans le sud de la France et peu connu du milieu littéraire parisien. Signalons que, malgré les démarches entreprises, Eugène Léon Edouard Torquet – le vrai nom de John-Antoine Nau, n’obtiendra jamais la nationalité française. De fait, il s’agit non seulement du premier et historiques lauréat du prix Goncourt, mais également du prix décerné, de fait, à un écrivain qui ne soit pas de nationalité française. Américain – il est né à San Francisco, en 1860 -, John-Antoine Nau n’avait publié jusque-là que quelques nouvelles dans La Revue blanche et une plaquette de vers à compte d’auteur. C’est donc le livre d’un parfait inconnu qui circula parmi les membres du jury et qui finit par remporter le prix par six voix contre quatre, et c’est à son frère que l’on remis le prix, Nau étant alors à Saint-Tropez, où il réside.
Mention de “Deuxième édition” à la page de titre, mais il s’agit bien d’une première émission du 26 janvier.
Les exemplaires sans mention sont d’une grande rareté ; leur nombre semble être des plus réduit.
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