Saint-Petersbourg, Imp. française, 1848.
1 vol. (75 x 100 mm) de 427, XVIII p. et 1 f. Percaline violette de l’éditeur, décor à froid sur les plats, dos orné d’un décor polychrome, titre doré, contreplats et gardes papier vert.
Troisième édition complète des Fables, la plus complète.
Portrait de Krylov en frontispice gravé par Hobert d’après Olenin et 9 lithographies d’après les dessins d’Oulianov.
La première édition des « Fables d’Ivan Krylov » paraît à Saint-Petersbourg, en février 1809. L’ouvrage est alors composé de vingt-trois fables : huit sont originales et quinze sont des imitations, adaptées ou inspirées d’Esope et de La Fontaine – dont il ne cessa de s’instruire durant toute sa vie. Le fabuliste russe enrichit l’ouvrage de plusieurs fables années après années, lui conférant une immense popularité. En 1838, on organise pour lui une grande réception jubilaire et l’empereur Nicolas Ier lui octroie une pension à vie ; il est en pleine gloire dans tout l’Empire, jusqu’à sa mort en 1844, lorsque paraît la dernière édition de son recueil, qui compte désormais 197 fables. Comme pour les vers de notre plus célèbre fabuliste, on utilise aujourd’hui toujours en Russie nombre de ses expressions qui ont traversé le temps et qui sont devenus des proverbes.
Le cygne, l’écrevisse et le brochet est une des plus célèbre fable, à la morale claire : « Quand dans la commune entreprise, chacun veut marcher de son côté, qu’on n’espère pas le succès » ; ou celle de « L’homme inquisiteur », qui laissa l’expression “l’éléphant au milieu de la pièce”.
Très bel et rare exemplaire dans un délicieux cartonnage éditeur à décor de l’époque.
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