Paris, Gallimard, (13 avril) 1992.
1 vol. (150 x 220 mm) de 339 p., [1], 2 et [1] f. Broché, non coupé.
Édition originale.
Un des 45 premiers exemplaires sur vergé blanc de hollande (n° 26).
Le roman est consacré au conflit israélo-palestinien, et le témoignage est au coeur du projet. La partie centrale intitulée « Nejma » relate l’exode palestinien d’après-guerre (1948), au moment de la fin de la présence britannique en Palestine, et de la proclamation de l’État d’Israël par Ben Gourion.
La première partie du texte fut publié en 1988, dans la Revue d’études palestiniennes sous le titre « Camp de Nour Shams, été 1948 ». Cette publication a donné lieu à une contreverse avec Bernard-Henri Lévy, qui y vit un « anti-sionisme déclaré, déchaîné », tandis que Tahar Ben Jelloun se disait en revanche sensible à la « sobriété » et à la « justesse » du témoignage. C’est pour cette raison que la publication fut retardée et n’eut lieu qu’en 1992 (le roman était achevé dès 1987), pour éviter le lien direct avec l’actualité, et notamment la « révolte des pierres » (L’Événement du jeudi, 22-28 décembre 1988, p. 96-97, par Jérôme Garcin : « Le Clézio, victime d’une cabale »).
Le Clézio a pourtant insisté, dans divers entretiens, sur son travail de documentation historique préalable ; il y reviendra notamment dans deux textes, « Les Cicatrices intérieures » (1992) et « Dans la forêt des paradoxes » (in Conférence Nobel du 7 décembre 2008).
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