Erté

Parme, Franco Maria Ricci, (juillet) 1972. 
1 vol. (235 x 355 mm) de 181 p. et 1 f. Percaline noire de l’éditeur, premier plat orné, sous emboîtage éditeur. 

Édition originale.
Tirage limité à 2 000 exemplaires, sur vergé bleu (n° 1778). 

Un des 1 500 exemplaires reliés en soie, après les 500 premiers reliés en cuir. 

Beau texte de Roland Barthes, suivi d’un extrait des mémoires de Erte, illustré de nombreuses reproductions contrecollées en couleur d’oeuvres, dont la reproduction intégrale de l’alphabet peint par Erte à la gouache avec des rehauts d’or et d’argent en 1927. 

« La longue présentation de Roland Barthes est intelligente, subtile et psychanalytique ; et, naturellement, pleine d’aperçus originaux ; un peu sérieuse et pesante aussi ; du moins comparée à l’oeuvre graphique en couleurs qu’elle commente. Vingt-six lettres et dix chiffres : trente-six dessins de signes somptueux et raffinés à la fois, baroques et purs, féminisés et asexués, modem style et art déco. Erté nous rappelle d’ailleurs dans des extraits de ses mémoires publiés dans le même ouvrage qu’il fit ses premiers dessins de mode chez Paul Poiret en 1912, avant d’être titulaire d’un incroyable monopole : toutes les couvertures des numéros de Harper’s Bazaar publiés de 1915 à 1937. Et, durant la même période, il dessinait costumes et décors pour Hollywood, les opéras de Paris et New York, les Folies-Bergères, les grands théâtres parisiens et londoniens, etc. » (Richaudeau François. « Erté, de Roland Barthes », Communication et langages, n° 22, 1974, pp. 120-121). 

La première édition française ne sera publiée que l’année suivante, avant d’être rééditée en 1975. L’édition en anglais, de 1972, ne connaîtra que cette seule édition.