Cergy, janvier 1998 – mars 2012.
49 pages en 29 feuillets (formats divers), encre noire.
28 lettres ou cartes autographes signées.

Passionnante correspondance inédite.

Émouvante correspondance à une inconnue, qui commence en 1998 alors qu’Annie Ernaux est encore en poste au centre de Télé-enseignement du Cned comme professeur de français où elle prépare les élèves au Capes de Lettres modernes. L’ensemble aborde des aspects littéraires et privés qui permettent d’éclairer de nombreux aspects de son œuvre et constitue un ensemble cohérent et important pour la compréhension de l’œuvre d’Annie Ernaux, qui recevra le Prix Nobel de littérature en 2022.

La correspondance débute au moment où Annie Ernaux sort d’une relation amoureuse avec un étudiant à Rouen, de trente ans son cadet. Une ferveur dont, à ses propres dires, elle « n’avait jamais été l’objet de la part d’un amant. Avec mon mari autrefois, je me sentais une fille du peuple, avec lui, cette fois j’étais une bourge […] Si je ne les écris pas, les choses ne sont pas allées jusqu’à leur terme, elles ont été seulement vécues ».

Elle reviendra sur cet épisode dans Le Jeune Homme, publié quelques mois avant la réception du Nobel ; elle en avait déjà donné une ébauche dans L’Événement, en 2000 : « J’ai entrepris le récit de cet avortement autour duquel je tournais depuis longtemps. Plus j’avançais dans l’écriture de cet événement qui avait eu lieu avant même qu’il soit né, plus je me sentais irrésistiblement poussée à quitter A. Comme si je voulais le décrocher et l’expulser comme je l’avais fait de l’embryon plus de trente ans auparavant. » Le Jeune Homme commence précisément là où se termine L’Événement.

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