Paris, Mercure de France, [4 avril] 1910.
1 vol. (120 x 190 mm) de 352 p. et 1 f. Demi-chagrin noir, dos à nerfs, caissons et fleurons dorés, couverture et dos conservés, étui (reliure de l’époque).
Édition originale (pas de grand papier).
Exemplaire du premier mille (n° 427) de la première biographie publiée de Stefan Zweig.
Traduction par Paul Morisse et Henri Chervet.
Envoi signé du traducteur : “à Albert de Bersancourt, bien amicalement, Paul Morisse“.
C’est en 1910 que Stefan Zweig publie ces pages consacrées au célèbre poète belge, auteur des Villes tentaculaires, qui incarnait aux yeux de Zweig cette république des Lettres qui manifestait la quintessence de l’esprit européen. Tout le passionne dans cette oeuvre : son intense, expression de l’âme flamande, la puissance avec laquelle elle traduit les forces du monde moderne, industrie, urbanisation, masses ouvrières : « toutes les manifestations de l’activité moderne se reflètent dans l’oeuvre de Verhaeren et s’y transmuent en poésie », écrit-il. Par-dessus tout, Verhaeren lui apparaît comme une des grandes voix qui incarnent l’Europe”, sur laquelle il reviendra trente ans plus tard depuis le Brésil, peu avant son suicide : “Et c’est ainsi que pendant deux heures, j’étudia cette face inoubliable, ce haut front labouré sept fois par le soc des mauvaises années, et par-dessus, la cascade des cheveux bouclés couleur rouille, la robuste structure du visage sur lequel se tendait une peau brune, tannée par les vents, le menton avançant comme un roc, et, sur les lèvres minces, longue et puissante, la moustache pendante à la Vercingétorix.“
Dos légèrement passé.
19410