Dix-neuf poèmes élastiques
Amédéo Modigliani, Blaise Cendrars

Dix-neuf poèmes élastiques

Paris, Au Sans Pareil, coll. “Littérature” (n° 4), 1919.
1 vol. (200 x 135 mm) de 64 pp. Broché.

Édition originale.
Un des 1050 exemplaires (n°213) sur Alfa.

Envoi signé : « à l’Université de Louvain (Guiette),  très cordialement,  Blaise Cendrars, Paris 1922  ».

La première manifestation publique de la passion de Guiette pour la jeune poésie française, c’est une conférence qu’il donne en décembre 1920 au Cercle de littérature française de l’université catholique de Louvain, devant une assemblée de professeurs et d’érudits, qu’il doit séduire et convaincre.

Titrée « Un poète d’aujourd’hui, Monsieur Blaise Cendrars », elle fait la part belle à l’écrivain suisse, avec lequel il entretient par la suite une correspondance. Moins d’un an plus tard, le jeune étudiant et le poète se rencontrent enfin, en décembre 1921, à Paris. Robert Guiette y restera jusqu’en février 1922. C’est Cendrars qui le guidera dans la capitale française ; il lui fera rencontrer poètes, éditeurs, peintres, et visiter toutes sortes de lieux. Étourdi par ces rencontres, Guiette entreprend de raconter cette épopée par deux lettres à sa mère, où il raconte ses visites et ses entretiens :  Figure-toi que Cendrars ne savait pas que c’était à Louvain que j’avais parlé de lui (…) J’ai proposé de faire une conférence sur Cendrars avec lecture de tout le film [La Fin du Monde] pendant que défileraient à l’écran des clichés représentant les lithos de Fernand Léger…“. (Lettre à sa mère, février 1922).

Pour Guiette, Cendrars est « l’homme du moment et de la vie (…) LE poète moderne, le poète des villes, du cosmopolitisme, du jazz-band, du cinéma, des machines, du mot cru, de l’ironie et de l’humanité d’aujourd’hui. Fini l’idéalisme, fini le mal du siècle, fini l’art pour l’art, voici le goût de la réalité objective, le pragmatisme, la joie de vivre (…). Cendrars est le parangon du poète“.

C’est très vraisemblablement à l’occasion de cette  visite à Paris, et première rencontre avec Cendrars, que le poète lui dédicace cet exemplaire des Dix-neuf poèmes élastiques, malicieusement adressée à l’Université de Louvain, là ou Guiette l’avait, un an auparavant, célébré.

L’ouvrage contient en tête un portrait de l’auteur par Modigliani. 
Les exemplaires de tête (sur Hollande et sur Chine) en détiennent un second.

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