Paris, Plon, (mars-août) 1970.
5 vol. (135 x 205 mm). Cartonnage bleu éditeur.
Édition originale.
Envoi signé : « Pour M. Maurice Genevoix, en amical hommage ! C. de Gaulle, 25.4.70 ».
La série se compose des volumes suivants : Discours et Messages : * Pendant la Guerre (juin 1940 – janvier 1946). ** Dans l’Attente (février 1946 – avril 1958). *** Avec le Renouveau (mai 1958 – juillet 1962). **** Pour l’Effort (août 1962 – décembre 1965). ***** Vers le Terme (janvier 1966 – avril 1969).
Ces cinq volumes réunissent les discours prononcés par le Général de Gaulle, depuis le célèbre appel du 18 juin 1940 au discours du 28 avril 1969. Les textes exacts ont pu être conservés, soit écrits de sa main pour les allocutions radiodiffusées et télévisées, soit notés par sténographie officielle pour ses discours en public ou devant les Assemblées.
Le premier volume des Discours paraît en avril 1970, et de Gaulle met un point d’honneur à en faire parvenir à des proches, qu’ils soient du monde politique, culturel, littéraire ou familiaux. Les autres volumes suivront, au cours de l’année 1970 pendant laquelle de Gaulle, souffrant, corrige depuis la Boisserie les épreuves et celles des Mémoires d’espoir, publiées en octobre. Il décède le 9 novembre 1970 – soit quatre jours après la parution du quatrième volume, Pour l’effort ; le dernier, Vers le terme, sera achevé d’imprimer le 24 novembre, posthume.
Belle provenance que celle de Maurice Genevoix.
Celui à qui Charles de Gaulle confia les clefs de la mémoire pour l’histoire de la Première guerre mondiale. Dès 1956, à la demande du général, Genevoix inaugure le monument du sculpteur Landowski À la gloire de l’armée française sur la place du Trocadéro, puis, toujours sous l’impulsion de de Gaulle, lance la mise en chantier du Mémorial de Verdun, qu’il inaugurera le 17 septembre 1967. L’année suivante, en compagnie de Maurice Genevoix, il ira inaugurer le monument représentant « Ceux de 14 » à la butte de Chalmont, brique ultime d’un projet porté de bout en bout par l’écrivain. Ensemble, les deux hommes commémorent le cinquantième anniversaire du « coup de poing de Foch », qui permit le 18 juillet 1918, de rompre l’étau des troupes allemandes qui se resserrait sur Paris et de hâter la fin de la guerre ; à la butte Chalmont, lieu-dit de l’Aisne, en Picardie, les troupes alliées menées par Foch lançaient une contre-offensive générale qui surprit totalement les Allemands et allait permettre, en quelques mois, de reprendre le Nord de la France et la Belgique. Ainsi, sur la butte Chalmont, culmine un monument érigé en 1935 pour rendre hommage aux hommes – Britanniques, Américains et Français – qui donnèrent leur vie pour la victoire finale.
Maurice Genevoix, alors secrétaire perpétuel de l’Académie française et historiographe de la Grande Guerre, prendra le premier la parole pour rappeler ce que furent les combats de cette seconde bataille de la Marne. Le général de Gaulle lui répond en brossant la fresque épique du dernier grand affrontement de la première guerre mondiale ; le discours prononcé ce jour-là figure dans le cinquième volume de cette édition (p. 315 et suivantes).
De la bibliothèque Maurice Genevoix (ex-libris).