Paris, Gallimard, (14 avril) 1980.
1 vol. (150 x 220 mm) de 410 p. et [7] f. Broché, non coupé, sous chemise et étui.
Édition originale.
Un des 31 premiers exemplaires sur vergé de Hollande (n° 21).
« Saguiet el Hamra, hiver 1909 – 1910. Ils sont apparus, comme dans un rêve, au sommet de la dune, à-demi cachés par la brume de sable que leurs pieds soulevaient. Lentement ils sont descendus dans la vallée, en suivant la piste presque invisible. » Ceux-là, ce sont les Touaregs, les « hommes bleus », ainsi nommés parce que « leur peau sombre a pris le reflet de l’indigo » dont leur vêtement est teinté. Ces hommes nomades, si contraires à la modernité qu’ils n’y ont pas survécu, furent aussi des guerriers, chassés du sud au nord du Rio de Oro par les conquérants français. Telle est l’épopée de ce peuple dont descend Lella, petite fille grandie dans un bidonville et qui prendra un jours la route de ses ancêtres. « Ils étaient nés du désert, aucun autre chemin ne pouvait les conduire. Ils ne disaient rien. Ils ne voulaient rien. Le vent passait sur eux, à travers eux, comme s’il n’y avait personne sur les dunes. Ils marchaient depuis la première aube, sans s’arrêter, la fatigue et la soif les enveloppaient comme une gangue ». L’auteur a reçu à l’occasion de ce livre le grand prix Paul Morand, décerné pour la première fois par l’Académie française.
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