Paris, Plon, (5 janvier) 1953.
1 vol. (140 x 200 mm) de 272 p., [1] et 1 f. Broché, non coupé, chemise et étui de l’éditeur.
Édition originale.
Un des 35 premiers exemplaires sur hollande (n° 3).
Dernier livre de la trilogie des souvenirs de Béraud (après La Gerbe d’or et Qu’as-tu fait de ta jeunesse ?) sur la Grande Guerre et l’après-guerre, jusqu’à l’exode et l’armistice de 1940. On y trouve des portraits de Clemenceau, à Saint-Vincent-sur-Jard, de Galtier-Boissière, de Robert Dieudonné, Robert de Jouvenel, Léon Deffoux, Roland Dorgelès ou Pierre Benoit. « Polémiste né, qui évolua de l’extrême-gauche à l’extrême-droite, sans nettement s’en rendre compte » (J. Galtier-Boissière), il devient l’éditorialiste du journal Gringoire de 1928 à 1943, et lance de vigoureuses et retentissantes campagnes contre Stavisky, la Grande-Bretagne, l’Allemagne et le nazisme, le Front populaire, le communisme… Accablé par la défaite de 1940, replié en zone non occupée, soutien de la politique de Pétain, il est « le plus farouchement antiallemand parmi les partisans du maréchal » (P. Bonardi) et se montre, dans ses éditoriaux, violemment anglophobe, antigaulliste, antisémite, antibolchevique… « Condamné à mort en 1944 pour intelligence avec l’ennemi au terme d’un procès expéditif, il est gracié par le général de Gaulle et sa peine est commuée en prison à perpétuité. Frappé d’hémiplégie, il bénéficie d’une libération conditionnelle en 1950 et finit ses jours dans sa petite maison de l’île de Ré. » (Thierry Bodin, in Collection Henri Béraud, Alde, 2015).
État de neuf, à toutes marges.
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