Paris, Gallimard, (juin) 1938
1 vol. (125 x 190 mm) de 178 p., [2] et 1 f. Revorim noir et gris anthracite, rivets gris clair, couverture et dos conservés, étui (Jean de Gonet, 78/200).
Édition originale.
Un des 7 premiers sur papier de chine (n° II).
Lettre autographe signée de Paul Valéry en tête.
En 1937, Valéry publie aux éditions Vollard des pensées relatives à Degas, sous forme d’un ouvrage luxueux imprimé à 325 exemplaires, illustrés de vingt-six reproductions gravées tirées de l’oeuvre graphique de Degas. Le texte sera repris, seul, l’année suivante pour cette édition chez Gallimard.
C’est un mélange de pensées et de souvenirs, faussement fragmentaires et désinvoltes dont le projet remonte à plus de trente ans et perceptibles dans Monsieur Teste et Vinci. Pour Valéry, Degas fut incontestablement un homme de goût et, bien que né en plein “Romantisme”, ayant dû « vers sa maturité, se mêler au mouvement “naturaliste”, fréquenter Duranty, Zola, Goncourt, Duret… exposer avec les premiers “impressionnistes” » demeura profondément, jusqu’à la « férocité », un classique.
« Pris entre les commandements de Monsieur Ingres et les charmes étranges de Delacroix ; l’art de son temps se résout à exploiter le spectacle de la vie moderne. Il ruine la notion du sujet, réduit en peu d’années toute la part intellectuelle de l’art à quelques débats sur la matière et la couleur des ombres (…) Tel est le problème pour Degas, qui n’ignore rien, jouit, et donc souffre de tout. »
De la Bibliothèque André Maurois (ex-libris).
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