De guerre lasse

Françoise Sagan

De guerre lasse

Paris, Gallimard, (29 avril) 1985
1 vol. (140 x 205 mm) de 221 p. et [2] f. Broché.

Édition originale.
Envoi signé
: « Pour Monsieur le Président de la République, (jamais [De guerre lasse] avec lui), pour François Mitterrand, avec toute mon admiration, ma confiance, et, s’il le permet, ma grande affection. Françoise Sagan ».

« C’est fou comme, depuis quatorze ans, j’ai reçu, à chaque claque du destin, un témoignage de l’attention de cet homme surchargé, excusant mes folies, soutenant mon orgueil, expliquant mes colères. » Une complicité les lia leur vie durant : « je me trouvai un jour, rapporte-t-elle au sujet de l’un de ces déjeuners du dimanche organisés par les Lazareff à Louveciennes, près d’un homme jeune, brillant (l’oeil et la conversation), un homme lancé dans la politique – le dernier de mes soucis à l’époque […]. Souvenir vague, donc, et que ne précisa pas un petit duel dans Paris-Match, entre Marguerite Duras et moi-même, au moment des élections de…, elle défendant Mitterrand et moi, de Gaulle, ‘véritable homme de gauche’ – comme je le définissais alors – non sans une certaine justesse […]. Quant à François Mitterrand, je n’en disais rien et n’en pensais rien, mon instruction politique restant des plus restreinte. Bref, nous étions mal partis pour devenir des amis. »

Sagan retrouvera Mitterrand en pleine campagne présidentielle, en 1980 : « […] Nous étions les seuls passagers, ou presque, à monter dans un vénérable coucou, je fus plus gênée qu’égayée par le voyage à venir… Les choses allaient mal pour lui (et donc pour moi, qui avais enfin acquis quelques notions de politique, lesquelles me menaient à gauche). Les socialistes étaient en plein désordre… » En l’invitant chez elle, elle fit le premier pas d’une amitié qui ne se démentirait plus ; et, un an plus tard, elle fut de ceux qui bondirent de joie au résultat du scrutin.

Peu après la parution de De guerre lasse dont elle lui offre cet exemplaire, aura lieu le fameux déplacement en Colombie, à Bogota. « Fatiguée par le voyage » et « victime du mal de l’altitude » selon le communiqué officiel, elle tombe dans le coma à la suite d’un qui nécessite son rapatriement d’urgence. Comme un dernier hommage, elle écrira plus tard : « Je n’ai jamais regretté cette rencontre. […] Je n’ai jamais rien regretté qui me soit arrivé par ce président de la République-là, par cet homme politique-là, par cet ami-là, et ce n’est pas si fréquent. »

Très belle provenance. 
De la bibliothèque François Mitterrand (vente Piasa, Paris, octobre 2018, n° 594).

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