Paris, Gallimard, (30 avril) 1929
1 vol. (165 x 215 mm) de 227 p. et [2] f. Broché, chemise et étui.
Édition originale.
Un des 109 réimposés réservés aux bibliophiles de la N. R. F., sur vergé (n° LXXVII).
Il a été imprimé pour Léon Netter (1897 – 1987), le célèbre avocat alors chargé de mission au ministère des Finances.
C’est vers 1925 que Saint-Exupéry rencontre, dans le salon parisien de sa cousine Yvonne de Lestrange, la fine fleur des Éditions Gallimard : Gaston Gallimard, André Gide et Jean Schlumberger. Ces rencontres vont jouer un rôle fondamental dans l’entrée en littérature de Saint-Exupéry.
Avant de tenter l’aventure de l’Aéropostale en Amérique du Sud, Antoine de Saint-Exupéry fut envoyé à l’école de navigation aérienne de Brest pour un cours de perfectionnement. C’est à cette adresse qu’arrivèrent les premières épreuves de son livre, dont il lira des passages à son cousin Honoré Estiennes d’Orves, son futur lecteur attitré. Il n’y apporte que d’infimes corrections et le bon à tirer sera signé aux premiers jours d’avril 1929.
Publié grâce à André Gide, qui préfacera deux ans plus tard Vol de nuit, Courrier sud est préfacé par André Beucler qui soutenait le premier l’idée que « Saint-Exupéry n’est pas un écrivain », une idée reprise et développée par André Malraux : Saint-Exupéry n’est pas un écrivain en chambre et « il ne veut rien écrire que sa vie ne garantisse ou qu’il n’ait eu l’occasion de vérifier à ses dépens. C’est en quoi l’univers proprement littéraire lui demeure suspect pour autant qu’il trompe le lecteur en le transportant dans un monde facile et fallacieux. Saint-Exupéry reste l’un de ces hommes contraints à l’exactitude, pour qui l’imagination peut bien s’ajouter à la réalité, mais non pas en tenir lieu (…). ».
Bel exemplaire.
29438
6 000,00 €
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