Paris, Verdier, (août) 2002.
1 vol. (145 x 230 mm) de 101 p., [4] et 1 f. Broché, non coupé.
Édition originale.
Un des 70 premiers exemplaires sur vélin Rivoli (n° 63), signé.
Cinq récits : quatre sont des évocations de Samuel Beckett, Gustave Flaubert, Ibn Manglî et William Faulkner, le dernier un récit d’inspiration autobiographique autour du Booz endormi de Victor Hugo. ” Le roi, on le sait, a deux corps : un corps éternel, dynastique, que le texte intronise et sacre, et qu’on appelle arbitrairement Shakespeare, Joyce, Beckett, ou Bruno, Dante, Vico, Joyce, Beckett, mais qui est le même corps immortel vêtu de défroques provisoires ; et il a un autre corps mortel, fonctionnel, relatif, la défroque, qui va à la charogne, qui s’appelle et s’appelle seulement Dante et porte un petit bonnet sur un nez camus, seulement Joyce et alors il a des bagues et l’oeil myope, ahuri, seulement Shakespeare et c’est un bon gros rentier à fraise élisabéthaine ” : un étonnant parcours où Michon convoque ses pères en littérature et l’héritage transmis par ces derniers, livrant, par petites touches – notamment dans la dernière partie consacrée à Booz endormi – son rapport à la lecture et à l’écriture.
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