Contes et nouvelles en vers

Jean de La Fontaine

Contes et nouvelles en vers

Amsterdam, [Paris], s.é., 1762.
2 vol. (115 x 180 mm) de 1, XIV (préface), [1], 268 p., [1 f. de table], 8 p. et 2 f ; 1, [1], VIII, [1], 306 p., 16 p. et 1 f. Maroquin rouge, triple filet doré sur les plats, dos lisse orné, filet sur les coupes, roulette intérieure, gardes de papier dominoté, tranches dorées, sous coffret moderne (reliure de l’époque, de l’atelier de Derome Le Jeune).

Premier tirage de la plus célèbre édition des Contes, dite des Fermiers Généraux.

Elle fut imprimée à 1 000 exemplaires sur un vergé d’Auvergne et réservée aux 65 Fermiers généraux – dont quelques-uns firent les frais de la publication.

Cette édition se termine par cinq contes qui ne sont pas de La Fontaine : « La Couturière », « Le Gascon » et « La Cruche » (par Autereau) ; « Promettre est un et tenir est un autre » (par Vergier) ; « Le Rossignol » (attribué à Lamblin ou à Du Trousset de Valincourt) ; ainsi que la « Dissertation sur la Joconde » (par Boileau). Pour le reste, l’édition reprend les textes définitifs des éditions de 1685 et 1696.

L’illustration est considérée comme le chef-d’œuvre d’Eisen et probablement celui de Choffard : 2 portraits (La Fontaine et Eisen), 80 superbes estampes hors-texte gravées en taille-douce par Eisen, Aliamet, Baquoy, Choffard, Flipart, Lemire, etc., 4 vignettes et 53 culs-de-lampe et vignettes par le maître ornemaniste Choffard, dont la dernière renferme son portrait.

Bel exemplaire, très grand de marges (180 mm) en maroquin rouge d’époque et en excellente condition, avec d’exquis papier de gardes ; les figures au tome II du « Cas de conscience » (p. 143) et du « Diable de Papefiguière » (p. 149) sont en épreuves découvertes.

Les deux volumes sont bien complets des avis aux relieurs.

« Parmi les livres illustrés du XVIIIe siècle, cette édition des Contes de La Fontaine, dite des Fermiers Généraux […] est celle dont l’ensemble est le plus beau et le plus agréable ; c’est en outre le chef-d’œuvre d’Eisen. Aussi quoiqu’assez commune, est-elle très recherchée et d’un prix élevé, surtout lorsque les épreuves sont de premier choix, et que la reliure est élégante et bien exécutée » (Cohen, 306). L’édition fut étudiée dans la société des Fermiers généraux dès l’année 1758, les graveurs s’attelant dès l’année suivante à réaliser leurs travaux d’après les quatre-vingts dessins de Charles Eisen, qui avait mis six ans à les exécuter. Une douzaine d’exemplaires, dits « de présent », ont été somptueusement reliés, la plupart par Derome le Jeune. Signalons que plusieurs sont établis avec les exacts mêmes papiers de garde que ceux présents dans notre exemplaire (exemplaire Couppel du Lude ; exemplaire Esmerian, exemplaire Firmin Didot ; exemplaire Rahir…), ce qui indique un atelier vraisemblablement commun.

Des rousseurs claires, parfois uniformes, à de nombreux cahiers.

De la bibliothèque Joël Dupont (ex-libris).

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