Colline

Jean Giono

Colline

[Paris, Revue Commerce, 1928].
1 vol. (195 x 250 mm) de [47] p. Demi-maroquin havane à coins, dos à nerfs, titre doré, tête dorée, étui bordé (reliure signée de Devauchelle).

 

Édition pré-originale, en extrait de la revue Commerce où elle occupe les pages 124 à 210.

Exemplaire imprimé sur hollande, enrichi d’une importante lettre autographe signée à « Mon cher Ami » [Léon-Paul Fargue], depuis Manosque, datée du 10 décembre [19]29 (3 pages sur papier fin jonquille, légères traces de plis et petits accrocs).

C’est Daniel Halévy qui, le premier, reçoit le manuscrit de Colline, en janvier 1928, après avoir refusé Naissance de l’Odyssée, qui « sent un peu trop le jeu littéraire ». Mais Halévy a l’intuition d’être en présence d’un véritable écrivain et demande à lire le manuscrit d’un autre ouvrage : ce sera le premier jet de Colline, que Giono est en train d’achever. En mai, un contrat est signé pour ce roman et deux autres à venir. Le manuscrit de Colline passe ensuite dans les mains de Jean Paulhan, qui en propose une pré-publication partielle dans la revue Commerce puis, en juin, sur sa recommandation, dans les mains de Gaston Gallimard : ce dernier écrit à Giono qu’il serait heureux de devenir son éditeur quand son contrat avec Grasset sera arrivé à terme.

Le roman formera avec Un de Baumugnes et Regain la trilogie de Pan, un récit élevé à la hauteur d’un mythe, exaltant les forces puissantes de la nature et décrivant les accords secrets qui s’établissent avec les hommes : ceux d’un maigre hameau de la Provence sauvage, dans les monts de Lure. Avec ce texte inspiré, Giono fait une entrée fracassante en littérature avec un chef-d’œuvre, qui le conduit d’emblée à une reconnaissance bien au-delà des limites « régionalistes ».

Montée en tête : belle lettre à Fargue, l’un des animateurs de la revue Commerce, sur l’affection qu’il lui porte, la réception de ses livres, le remerciant pour le contrat proposé par l’éditeur Fourcade. Il dit également travailler sur Regain et évoque des articles en cours de rédaction, puis longuement un entretien avec André Gide et sa recherche d’un travail de bureau, terminant sur une note bien régionale et provençale : « … les vergers d’oliviers sont pleins de soleil et de cueilleuses d’olives. Tout chante… ».

Bel exemplaire.

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