Paris, Ferenczi, (1er février) 1932.
1 vol. (135 x 210 mm) de 249 p., [1] et 1 f. Broché, à toutes marges, chemise et étui (T. Treille).
Édition originale.
Un des 125 exemplaires sur simili Japon de couleur, celui-ci vert.
Envoi signé : « à ma chère Liette, un livre assez sombre, mais sur fond d’azur, avec ma très fidèle affection. Colette ».
Celle qui soutenait qu’écrire était mentir signe ici l’un de ses livres les plus sincères. Commencé lors d’une croisière sur le yacht d’Henri de Rothschild, en août 1930, le texte fut achevé en novembre 1931. Entre les deux dates, sa correspondance est éloquente : « Je suis aux prises avec des choses difficiles et travaille comme une fourmi ; je hisse quelque chose, et puis je le fous en bas, et je recommence. » Si Colette avoue l’âpreté de ce travail, si elle le maudit en y mettant le point final, il deviendra un texte dont elle sera fière. Remanié dix ans plus tard, Ces plaisirs… retrouveront leur titre initialement prévu : Le Pur et l’Impur.
L’exemplaire est offert à Juliette de Serres, Liette pour les intimes. Épouse du compositeur Louis de Serres, elle fut surtout la maîtresse de Willy, mari de Colette, à partir de 1900. Après le divorce du couple, les deux femmes se liguèrent contre Willy, notamment lors du procès que Juliette de Serres lui intenta : l’amant éconduit avait perdu au jeu une importante somme d’argent que Liette lui avait prêté. Il fut condamné à la rembourser.
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