Certains

J.-K. Huysmans

Certains

“G. Moreau, Degas, Chéret, Whistler, Rops”


Paris, Tresse & Stock, 1889

1 vol. (115 x 185 mm) de 1 f. et 230 p. Demi-maroquin marron à coins, dos à nerfs, titre doré, tête dorée, couverture et dos conservés (reliure signée de Goy et Vilaine).

Édition originale.
Envoi signé : « À l’ami Bobin. Et mort aux muffles ! J.-K. Huysmans ».

Les lettres de Huysmans à Prins pour l’année 1888 montrent que l’écrivain n’est pas satisfait de son éditeur : d’autres maisons d’éditions, comme Stock l’avait fait deux ans plus tôt, le démarchent alors. C’est le cas de la maison Quantin, qui voudrait publier un livre à illustrations sur la Belgique et la Hollande, pour lequel il serait mieux rémunéré. Mais comme il le dit lui-même le 2 janvier : « Le chiendent c’est que j’ai un traité avec Stock (…)  Ce Stock est le dernier des imbéciles. Il ne fait même plus l’ombre d’un lançage. Je suis à moitié fâché avec lui. Il faut que j’arrive à le décider à rompre notre traité. Pour ce, et l’embêter – et comme il n’a pas tenu ses engagements pour lui faire la nique, je vais faire un volume d’art […] » (Huysmans, Joris-Karl. « A Arij Prins. » lettres du 2 janvier et 10 mars 1888).

Ce volume d’art, ce sera ce Certains, que Stock publie au début de l’année 1889. Mais contrairement aux espérances de Huysmans, il n’incitera pas Stock à rompre avec son auteur, car c’est un succès commercial. En quelques semaines il se vend à plus de 1 200 exemplaires,  « ce qui est inouï pour un livre de critique d’art » (lettre à A Arij Prins du 26 novembre 1889). L’auteur et son éditeur semblent avoir enfin trouvé leur équilibre et Huysmans un nouveau créneau de publications critiques, dans lequel il va exceller.

Bon exemplaire offert à son ami d’enfance Jules Bobin, bibliophile, et son futur exécuteur testamentaire.

« [Il] avait parmi ses amis un grand bibliophile, Jules Bobin, qui avait réuni une collection immense de livres anciens et rares. Parmi ces livres, nombreux étaient ceux concernant l’occultisme, la liturgie, les curiosités religieuses, sujets chers à Huysmans qui dut souvent fouiller dans les rayons de son ami » (Bulletin de la société J.-K. Huysmans, mars 1929). Surnommé “Le Professeur” par ses familiers, Huysmans lui dédia La Rue de la Chine, un des textes des Croquis parisiens (1880).

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