[Paris, fin 1937].
1/2 p. sur carte pneumatique (113 x 143), à l’encre noire, signée, adressée à « M. José Corti 11 rue de Médicis Paris VIe »
Éluard est « immobilisé chez [lui] par grippe et bronchite » mais il serait « heureux de pouvoir aider [Corti] à monter cette exposition » : l’exposition en question est la grande exposition surréaliste de 1938, à l’initiative de Raymond Cogniat, le directeur de la Gazette des Beaux-Arts, une revue publiée par Georges Wildenstein. C’est José Corti qui est sollicité par Wildenstein pour les impressions des affiches et la confection du catalogue.
André Breton et Paul Éluard acceptèrent l’invitation à exposer, à une condition : une liberté totale dans le choix des oeuvres et dans la présentation de celles-ci. L’organisation de l’exposition se fit très rapidement, puisque celle-ci ouvrit ses portes le 18 janvier 1938 (pour se terminer le 22 février), avec un vernissage le soir du 17 janvier, où Éluard prononça le discours d’ouverture, suivi d’une performance par la danseuse Hélène Vanel. Celle-ci exécuta une danse intitulée « L’Acte manqué », debout sur les lits mais aussi les pieds dans l’eau. Pour tenir lieu de catalogue, Breton et Éluard publièrent leur Dictionnaire abrégé du surréalisme (avec une couverture dessinée par Yves Tanguy).
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