Paris, Michel Lévy, 1846.
1 vol. (125 x 200 mm) de [2] et 363 p. Maroquin bordeaux à grain long, dos à nerfs orné de filets à froid, titre doré, tête dorée, date en pied, double filet sur les coupes, dentelle intérieure, étui bordé (reliure signée de R. & A. Maylander).
Édition originale.
Très bel exemplaire à grandes marges, soigneusement établi par les frères Maylander. Il porte le cachet répété du « Salon littéraire de Mme Poupard ».
Outre Carmen, le volume contient, Arsène Guillot et L’Abbé Aubain. Après sa réception à l’Académie française, Prosper Mérimée écrivit cette nouvelle inspirée d’une histoire racontée quinze ans plus tôt par la future impératrice Eugénie de Montijo : « Il s’agissait d’un Jaque de Malaga qui avait tué sa maîtresse, laquelle se consacrait exclusivement au public. Comme j’étudie les bohémiens depuis quelques temps avec beaucoup de soin, j’ai fait mon héroïne bohémienne » (Mérimée, Correspondance générale, IV, 294-295). L’œuvre ne rencontra pas immédiatement le même succès que Colomba, et il faudra attendre le retentissement de l’opéra de Georges Bizet, créé en 1875, « pour faire de Carmen, femme fatale emportée par sa passion et sa férocité, un véritable mythe » (En français dans le texte, n° 265).
« L’un des romantiques les plus rares et les plus recherchés » (Clouzot), ce titre « très rare de Carmen [est] l’un des plus célèbres ouvrages de Prosper Mérimée » (Carteret).
Bibliothèque nationale, En Français dans le texte, Paris, 1990, n° 265 ; Clouzot, 201 ; Carteret, II, p. 148-150.
29825