Paris, Éditions de la Nouvelle Revue française, (8 septembre) 1926.
1 vol. (145 x 240 mm) de 154 p. Broché, sous chemise et étui de demi-maroquin rouge, dos lisse, titre doré (Loutrel).
Édition originale.
Un des 109 premiers exemplaires réimposés in-4 Tellière (n° V).
Lorsque paraît en 1926 Capitale de la douleur, le poète qui signe déjà Paul Éluard (Eugène Grindel a choisi ce pseudonyme en 1916) rassemble pour la première fois en un seul volume deux périodes de sa vie, deux époques de son oeuvre, sous un titre dont l’ambiguïté dit assez la cohérence de ces deux façons de voir. Éluard, alors âgé de trente et un ans, regroupe des textes déjà parus pour la plupart en éditions confidentielles (écartant celles reniées, refusées, voire détruites) : Répétitions, Mourir de ne pas mourir, des extraits de Pour vivre ici et des textes d’Au défaut du silence, primitivement publié en 1925 en secret et illustré anonymement alors par Max Ernst.
L’on doit à un certain Maurice Parijanine, qui signa prudemment « P. », le premier compte rendu de ce livre, paru dans L’Humanité du 31 octobre 1926. Éreintant en quelques lignes les vers de Paul Éluard, il entraînait dans sa diatribe ses maîtres (Rimbaud, Lautréamont ou Mallarmé) et le rapprochait d’un fantaisiste comme P.-J. Toulet avant de conclure : « Nous lui rendons hommage de ne le recommander à personne ». Outré à plus d’un titre, Éluard protesta d’une lettre que la rédaction du journal qui évidemment ne la reproduisit pas comme le lui demandait l’auteur. Parijanine avait-il lu « La courbe de tes yeux fait le tour de mon coeur » ?…
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