Paris, Au Sans Pareil, 1926.
1 vol. (140 x 195 mm). Demi-maroquin vert foncé à petits coins, dos lisse, titre doré, date en pied dorés, tête dorée, couvertures et dos conservés, étui bordé (D.-H. Mercher).
Édition originale.
Illustrée de 6 eaux-fortes par Nathalie Gontcharova, tirées en taille-douce par A. et M. Vernant.
Un des 60 premiers exemplaires sur Japon impérial (n° 49), avec une double suite des illustrations, à la suite de 20 exemplaires sur vélin réservés aux amis du Sans pareil.
En bon gestionnaire de son œuvre, Kessel eut très tôt l’art de se constituer une réserve de textes inédits où il piochait à l’occasion. Le Thé du capitaine Sogoubappartenait à son « fonds russe » écrit grâce au voyage dans les villes de Vladivostok et de Riga, souvenirs enrichis par ceux des amis de son père qu’il rencontre régulièrement dans l’appartement familial de la rue de Rivoli.
Cette courte nouvelle présente pour la première fois le petit monde des émigrés russes dont les parents de Kessel donnaient un savoureux exemple. Comme son propre père, l’un des héros du livre est docteur et, comme sa mère, son épouse est une figure de femme fière et dure à la tâche qui possédait dans « tout le corps, une noblesse simple et pure ».
Pour ce texte bref et particulièrement réussi, Kessel négocia avec les éditions du Sans pareil un tirage limité illustré de hors textes gravés par la peintre et décoratrice russe Nathalie Gontcharova. Arrière-petite-nièce de N. N. Gontcharova, l’épouse de Pouchkine, elle sortit libre de Russie en 1915 pour continuer de travailler avec Diaghilev et les Ballets russes, créant cette même année les décors et les costumes de L’Oiseau de feu.
Bel exemplaire, en reliure ancienne de D. H. Mercher, malgré la systématique décoloration du dos inhérente aux couvertures du Sans pareil de ce type.
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