Paris, Calmann Lévy, 1889, 1891 et 1892.
3 vol. (115 x 180 mm) de 293, 315 et 350 p. Bradels demi-chagrin rouge à coins, dos orné, titre doré, date en pied, tête dorée, couvertures conservées (reliure signée de Visinand).
Éditions originales.
Ensemble des deux premiers recueils de nouvelles de l’auteur et du conte Thaïs.
On joint l’édition en fac-similé établie sur le manuscrit Louis Barthou de Thaïs. Tirage limité à 142 exemplaires, numérotés et signés par l’éditeur (n° 124) + un exemplaire de la seconde édition de l’Étui de nacre, Calmann-Lévy, 1922.
« Que le conte et la nouvelle est de meilleur goût [que le roman] ! Que c’est un moyen délicat de plaire aux gens d’esprit ! […] La première politesse de l’écrivain, n’est-ce point d’être bref ? La nouvelle suffit à tout. » (Anatole France, La Vie littéraire, t. IV).
France ne se défit jamais de ce goût pour les récits courts et commença ainsi sa carrière après quelques recueil de poèmes. Il y voyait là un moyen efficace de transmettre ses idées et sa philosophie des choses de la vie.
Le manuscrit d’un des titres les plus célèbres de France, Thaïs, fut rédigé sur le papier à en tête du Sénat où Anatole France est alors en poste. La publication en feuilletons dans la Revue des Deux mondes est gérée par Leontine de Caillavet (1er et 15, 1er août 1889) sous le titre définitif de Thaïs. « Le succès fut retentissant et il redoubla d’ampleur, lors de la publication en volume, au mois d’octobre 1890. Brusquement le nom d’Anatole France se répandit dans le grand public : il devint un auteur célèbre et se vit placé sur le même pied que les principaux chefs de file, les Zola, les Maupassant, les Daudet, les Loti, les Bourget qui l’avaient précédé sur la route de la gloire […] ».
Thaïs connaîtra deux éditions illustrées, l’une par P.-Albert Laurens en 1900 aux éditions Romagnol, l’autre par Rochegrosse en 1909 chez Ferroud.
Charmantes reliures uniformes de Visinand pour les deux premiers recueils de nouvelles d’Anatole France et son célèbre Thaïs.