Aventures d’Alice au pays des Merveilles

Lewis Carroll

Aventures d’Alice au pays des Merveilles

Londres, Macmillan and Co., 1869.
1 vol. (132 x 190 mm) de 6 ff. et 196 pp., cartonnage éditeur bleu, sous étui-chemise.

Édition originale de la traduction française, par Henri Bué.
Envoi signé : «  To Laura E. C. Egerton-Todd, From the author [Lewis Carroll], July 18, 1876 »

Le 4 juillet 1862, Lewis Carroll n’était encore que le révérend Charles Dodgson, simple professeur du Christ Church College d’Oxford, lorsqu’il parti en barque sur le fleuve Isis compagnie du révérend Duckworth et des trois soeurs Liddell : Charlotte, Edith et Alice. Pendant cette promenade d’une dizaine de kilomètres, Caroll improvisa une histoire pour distraire les fillettes. Deux ans plus tard, il offrit un manuscrit illustré de cette histoire à Alice Liddell sous le titre de Alice’s Adventures Underground. Trois ans plus tard, en 1865, Macmillan and Co publièrent la première édition de Alice’s Adventures in Wondreland, illustrée par John Tenniel.  Cet illustrateur, autodidacte, intégra le journal Punch en 1850 comme dessinateur et caricaturiste. Les bois gravés qu’il exécuta pour Alice font parti des chefs-d’oeuvres de l’illustration à tel point qu’aujourd’hui ils sont presque indissociables du texte de Carroll.  L’association se répéta pour la suite des aventures d’Alice : Through the Looking-Glass (1870) et The Nursery «Alice» (1890).

Exemplaire émouvant, puisqu’il est offert à une certaine Laura Todd, alors âgé de douze ans – exactement l’âge d’Alice Liddell lorsque Carroll lui offrit, comme cadeau de Noël 1864, la première version du livre. Laura [Emma Chamberlain Egerton] Todd est la première fille de William Egerton Todd, colonel dans la Loyal Lincoln Volunteers, un fameux régiment d’infanterie britannique de la British Army.

Cette première édition française, traduite par Henri Bué chez le même éditeur, suit à un mois près l’édition allemande du texte et reprend l’ensemble des gravures de l’édition anglaise. Le traducteur était le fils d’un  collègue de Lewis Carroll à Oxford, professeur de français. Henri Bué eut toutes les peines du monde pour arriver à une traduction sensée et fidèle à l’esprit du texte, surtout pour les jeux de mots et les nombreuses chansons : «The difficulties of translators of Alice can be imagined. Sometimes they declined to face the difficulty as in Chapter VII (‘were they in the well … of course … well in.’), or, when a popular song was parodied, they parodied a popular song of their own country» (WMGC).

Elle n’eut qu’un succès limité comparé à la redécouverte d’Alice cinquante ans plus tard par les surréalistes et particulièrement par Louis Aragon, qui, en traduisant en 1929 La Chasse au Snark, ouvrit la voie à une réception de l’oeuvre toute différente, et la fit rentrer dans l’imaginaire collectif. L’année suivante Marie-Madeleine Fayet donnait une nouvelle traduction d’Alice augmentée (enfin) par le texte d’Alice à travers le miroir : «  Les deux Alice ne sont pas des livres pour enfants mais plutôt les seuls livres pour lesquels nous devenons enfants ».? Rien de plus à ajouter à la phrase de Virginia Woolf.

WMGC, The Lewis Carroll handbook, 73 & 158.

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