Au plaisir de Dieu
Jean d'Ormesson

Au plaisir de Dieu

Paris, Gallimard, (16 mai) 1974.
1 vol. (150 x 220 mm) de 476 p. et [2] f. Broché.

 

Édition originale.
Exemplaire poinçonné du service de presse.

Envoi signé : « Pour Maurice et Suzanne Genevoix qui savent les sentiments de profonde gratitude et de respectueuse affection que je peur porte, ce souvenirs d’un monde évanoui et ces morts toujours vivants dans l’esprit et le cœur, en hommage de fidélité et d’admiration, Jean ».

C’est tout d’abord avec l’oncle, Wladimir d’Ormesson, écrivain et diplomate, membre de l’Académie française de 1956 à 1973, que Maurice Genevoix noua une belle amitié. Le neveu, Jean d’Ormesson, prendra la suite. Il aura pour Maurice Genevoix une immense et affectueuse admiration, tant pour l’écrivain que pour l’homme ; au lendemain de la mort de ce dernier, en septembre 1980, il lui rendait hommage en redisant, avec émotion, le bonheur de l’avoir connu : « Il savait ce qu’il valait : il n’était pas orgueilleux. Il pouvait être vif, incisif, il n’était jamais méchant. Il avait de la tendresse pour les forêts, les animaux, sa Loire natale, sa Sologne, pour ceux qui souffrent et qui meurent : les hommes l’aimaient en retour. Il savait tout : il était le contraire d’un pédant. Il comprenait tout. Mais il savait vivre. Tous les honneurs étaient passés sur lui sans l’atteindre. Cet homme des bois et ce guerrier était un intellectuel. Il avait à porter témoignage sur tout ce qu’une génération de Français a connu de malheurs et de joies : la vie simple et heureuse, l’amour de la terre, la guerre et la paix, le souvenir. »

Au plaisir de Dieu est la premier livre que d’Ormesson publie depuis son accession à la Coupole, le 18 octobre 1973, au fauteuil de Jules Romains, alors que Genevoix y est encore le secrétaire perpétuel. « Le sujet du roman […] c’est l’insertion de cette vieille société familiale non point paternaliste, mais patriarcale, dans la société contemporaine dont les structures tendent à s’effacer. » Avec cette oeuvre construite comme une rétrospective affective d’une histoire vécue, Jean d’Ormesson assoit définitivement sa réputation : un moyen pour lui de raconter son propre cheminement et celui de la famille Lefèvre d’Ormesson dont il porte le titre de comte, et de raconter son enfance passée dans le château maternel de Saint-Fargeau, qu’il sera contraint de vendre, à contrecoeur, expérience vécue comme un « drame ».

Très belle provenance, enrichie d’un déférent envoi à celui qui vient de l’accueillir sous la coupole du Quai de Conti.

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Vendu
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