Antimémoires
André Malraux

Antimémoires

Paris, Gallimard, (6 septembre) 1967. 
1 vol. (145 x 205 mm) de 604 p. et [3] et 1 f. Broché, non coupé sous chemise et étui. 

 

Édition originale.
Un des 80 premiers exemplaires sur vélin de Hollande
(n° 43). 

Exemplaire enrichi de la carte de voeux qu’il réserve en cette fin d’année 1967, qui reprend une illustration de 1667, avec un mot autographe.  

« Pourquoi me souvenir ? », se demande Malraux en ouverture de ses Antimémoires, à l’évocation de l’aumônier du plateau des Glières, pour qui « il n’y a pas de grandes personnes ». 

Publiées pour la première fois en 1967, ces mémoires qui n’en seraient pas constituent la première partie du Miroir des limbes. Jean Schlumberger admirait de ces Antimémoires l’« architecture secrète » ; le 9 octobre 1967, il écrivit avec justesse à Malraux ce qui demeure une analyse très fine de ce livre : « […] vous êtes un homme dans les sentiments duquel la mort a fait de durs ravages ; […] Derrière votre éloquence il y a cette note silencieuse à laquelle j’attache plus de prix qu’à l’éloquence » – cette fameuse éloquence, dont Malraux avait tant de mal à se défaire, qui lui vaudra quelques critiques. Il n’empêche, et Jean Schlumberger l’avait senti : « Toute la fin de votre livre ne m’a pas seulement intéressé : elle m’a ému. » 

 

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