Paris, Mercure de France, (20 avril) 1913.
1 vol. (115 x 185 mm) de 200 p. Box havane, grand décor à la lettre mosaïqué sur les plats et au dos, doublures bord à bord et gardes du même box, tranches dorées sur témoins, couvertures et dos conservés (reliure signée de P.-L. Martin, 1962).
Édition originale.
Frontispice de Picasso : un portrait cubiste de l’auteur.
Exemplaire du premier mille (n° 664), après 23 exemplaires sur hollande.
Recueil dionysiaque teinté de lyrisme rimbaldien, cette oeuvre-manifeste s’attache au renouvellement de l’écriture poétique. À cet égard, Alcools – primitivement intitulé « Eau-de-vie » – propose une exploration des divers registres poétiques : de l’élégie au vers libre, Apollinaire, tout en s’inscrivant dans la tradition du lyrisme traditionnel (amours contrariées, fuite du temps, relectures de mythes anciens) parvient à inscrire ce recueil dans la réalité du monde moderne, où sa poésie offre une écriture fluide et spontanée qui dérouta lecteurs et critiques à sa parution par son absence de ponctuation qu’il justifia ainsi : « je ne l’ai supprimée que parce qu’elle m’a paru inutile et elle l’est en effet, le rythme même et la coupe des vers voilà la véritable ponctuation et il n’en est point besoin d’une autre » (lettre à Henri Martineau).
Splendide exemplaire relié par Pierre-Lucien Martin : un décor de grande classe et de parfaite exécution.
Exemplaire de choix.
Talvart, I, 80, n° 7A ; Apollinaire, Œuvres en prose, Pléiade, II, 612.
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