Alcools

Guillaume Apollinaire

Alcools

Paris, Mercure de France, 1913.
1 vol. (115 x 185 mm) de 200 p. Broché, étui-chemise de demi-maroquin rouge.

Édition originale. 

Exemplaire du premier mille, d’un tirage non précisé (la Pléiade indique 567 exemplaires), celui-ci numéroté n° 608. 

Il n’a été tiré que 23 Hollande en grands papiers. 

Envoi signé : « À Henri Ghéon, dont j’aime la poésie. Guillaume Apollinaire », avec cinq corrections autographes de l’auteur, à la plume, aux pages 71, 77, 92, 110 et 189. 

Recueil dionysiaque teinté de lyrisme rimbaldien, cette œuvre-manifeste s’attache au renouvellement de l’écriture poétique. À cet égard, Alcools – primitivement intitulé « Eau-de-vie » – se propose une exploration des divers registres poétiques. De l’élégie au vers libre, Apollinaire, tout en s’inscrivant dans la tradition du lyrisme traditionnel (amours contrariées, fuite du temps, réappropriation de mythes anciens) parvient à inscrire ce recueil dans la réalité du monde moderne. 

Paul Léautaud, alors journaliste au Mercure de France fit paraître un court article louant le caractère original de l’œuvre au regard de la production contemporaine, tout en reconnaissant qu’il fut déconcerté par cette poésie au rythme étrange. Poésie parfois fantaisiste, souvent tragique, débarrassée des rigueurs parnassiennes et des « suavités » symbolistes où affleure sans cesse une vision intellectuelle et intérieure, en place d’une tentative de figuration réaliste. Apollinaire, renonçant à la ponctuation, offre là une poésie fluide, spontanée, calquée sur le mouvement même de la vie, comme suivant les sinuosités de l’émotion. 

Exemplaire du poète Henri Ghéon, mais c’est au critique et membre fondateur de la Nouvelle Revue française qu’Apollinaire s’adresse ici, prenant soin de corriger lui-même les coquilles encore présentes dans cette première édition. Ghéon consacrera un article à Alcools, peu de temps après avoir reçu cet exemplaireAlcools, par Guillaume Apollinaire »), dans le numéro LVI de La Nouvelle Revue française du 1er juillet 1913 : il y qualifie le recueil de « démarche aventureuse », présentant des poèmes « bons ou mauvais, authentiques ou fabriqués ». 

Discrètes restaurations au dos. 

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