À l’ombre des jeunes filles en fleurs
Marcel Proust

À l’ombre des jeunes filles en fleurs

Paris, Éditions de la NRF, (30 novembre) 1918.
1 vol. (120 x 185 mm) de 443 p. et [2] f. Demi-maroquin bleu à coins, dos à nerfs, titre doré, tête dorée, couvertures et dos conservés (reliure de l’époque).

 

Édition originale.

Exemplaire du premier tirage, en première émission, sans mention d’édition.

Les grands papiers n’ont été tirés que six mois plus tard, à l’été 1919 (128 exemplaires réimposés).

Gaston Gallimard est depuis 1916, et officiellement, le nouvel éditeur de Marcel Proust. Dès octobre 1917, il souhaite faire imprimer les volumes à venir de la Recherche du temps perdu, en profitant pour racheter à Bernard Grasset les quelques six cents exemplaires qui subsistent de son stock pour Du côté de chez Swann. Ces exemplaires seront remis en vente sous une recouvrure des Éditions de la NRF à l’hiver 1917.

Il est ensuite prévu une nouvelle imposition “maison”, avec quelques amendements rendus nécessaires par les développements ultérieurs de l’oeuvre, dont l’impression ne cesse d’être retardée à cause des incessantes corrections de Proust, qui ajournent d’autant la parution du tome II de la série, À l’ombre des jeunes en fleurs, dont le volume est enfin prêt à l’automne 1918 ; l’imprimerie La Semeuse à Etampes effectue un premier tirage courant de 500 exemplaires sans mention d’édition, suivis de six autres tranches de 450 exemplaires, qui portent des mentions de « deuxième » à « septième édition », tous au même achevé d’imprimer du 28 novembre 1918. Au total, ce sont 3 242 exemplaires qui sortent des presses, tandis que l’éditeur annonce 70 réimposés et tirés à part sur papier Lafuma de Voiron pur fil : mais ils ne seront jamais imprimés.

Il faudra attendre près de six mois pour la mise en vente – le temps d’en finir avec l’édition de Swann, enfin prête début juin. La mise en vente peut alors avoir lieu, mais toujours sans les grands papiers annoncés. Les 70 prévus vont se transformer en une nouvelle norme et la nouvelle imposition des fameux « in-quarto Tellière » : 128 exemplaires réimposés, pour ces deux volumes, sont imprimés au début de l’été.

Moins de six mois plus tard, le 10 décembre 1919, Marcel Proust reçoit le 17e prix Goncourt pour À l’ombre des jeunes filles en fleurs – le premier pour la maison de Gaston Gallimard. Sous l’effet du succès, des volumes sont réimprimés à partir du 16 décembre 1919, cette fois en deux volumes, et une mention de « huitième édition » pour les exemplaires de la première émission.

Très bel exemplaire du premier Goncourt des éditions Gallimard, ici dans une reliure d’époque, de bonne provenance : Guy Seligmann est le fils de Jean Seligmann et le petit-neveu de Jacques Seligmann, tous deux grands antiquaires parisien de la première moitié du XXe siècle. Il est probable que l’exemplaire provienne de l’une ou l’autre de ces collections.

De la bibliothèque Guy Seligmann (ex-libris).

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