Paris, Gallimard, (15 janvier) 1951.
1 vol. (120 x 190 mm) de 455 p. Broché.
Édition originale de la traduction française, par N. Guterman.
Un des 164 premiers exemplaires sur pur fil (n° 158).
Premier volume de la « Trilogie USA », 42e parallèle fait surgir une nouvelle « comédie inhumaine » d’un monde où les fantasmes et les tragédies individuelles s’enracinent dans le désespoir d’une société. Publié en 1930, il sera complété par 1919 et La grosse galette, parus aux États-Unis respectivement en 1932 et 1936.
Tout comme Manhattan-Transfer attira l’attention par ses innovations stylistiques et ses évocations de la ville moderne, 42e parallèle nous faire toucher du doigt la réalité frustre de l’avant-guerre, puis de la guerre, dans un pays encore secoué par un souffle vital intense où le « struggle for life » a plus qu’un sens : une nécessité. Avant la guerre, le futur géant n’est encore qu’un bébé monstrueux, où le monde ouvrier est sauvagement exploité et les syndicats férocement réprimés. Un « metropolis » à l’échelle d’un pays, à travers des dizaines de portraits et de personnages grouillant et luttant dans une atmosphère de tour de Babel.
Un chef-d’oeuvre de la « lost generation » avant l’heure, à mettre en parallèle avec celle de la « beat generation », quarante ans plus tard. Dos Passos est dans la rue, Kerouac sur la route.
Très bel exemplaire, tel que paru.
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