Paris, Gallimard, coll. « Du monde entier », (29 août) 1933
1 vol. (120 x 185 mm) de 283 p., [1] et 1 f.
Broché.
Édition originale de la traduction française.
Traduction d'Alexandre Vialatte. Préface de Bernard Groethuysen.
Un des 148 premiers exemplaires sur alfa (n° 37).
« Très cher Max, ma dernière requête : Tout ce que je laisse derrière moi doit être brûlé sans être lu. »
Franz Kafka meurt le 11 juin 1924 au sanatorium de Kierling, l'actuelle Klosterneuburg, près de Vienne. Moins d'un an après, Max Brod publie contre les dernières volontés expresses de son ami le texte du Procès. « Le sacrilège est aujourd'hui oublié ou pardonné » dit-on, et tout admirateur de l'oeuvre de Kafka le remercie secrètement du parjure. La traduction française paraîtra sept mois après l'arrivée au pouvoir d'Hitler.
Les péripéties judiciaires qui entoureront des années plus tard le manuscrit du Procès n'auraient peut-être pas eu lieu sans les revendications de propriété de l'État d'Israël sur l'oeuvre de Kafka. L'on sait que Brod, qui a rejoint la Palestine à l'entrée des nazis en 1939 dans Prague où il résidait avec sa femme, offrit le manuscrit à sa secrétaire Ester Hoffe en faisant le voeux qu'un jour il rejoigne un fonds public. Il en sera tout autrement. Hoffe garde le manuscrit, en fait don de son vivant à ses filles en se réservant le droit de le vendre, ce qu'elle fera le 17 novembre 1988 à Londres chez Sotheby's. Il est alors acquis par les Archives littéraires allemandes de Marbach qui le présenteront en 2017 à Berlin. Le procès qui suivra ce premier ‘dévoilement' des manuscrits de Kafka n'a rien à envier à celui du roman, sauf certains aspects admirablement sordides.
Dos très légèrement passé.
B. Balint, Le Dernier Procès de Kafka, La Découverte, 2020.
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