Paris, Ollendorf, 1903
1 vol. (132 x 189 mm) de [2] ff. et 319 pp. Percaline beige de l'époque, dos lisse orné d'un fleuron doré, pièce de titre, date en pied, tête dorée, à toutes marges, couvertures conservées (reliure de l'époque, signée Carayon).
1 vol. (132 x 189 mm) de [2] ff. et 319 pp. Percaline beige de l'époque, dos lisse orné d'un fleuron doré, pièce de titre, date en pied, tête dorée, à toutes marges, couvertures conservées (reliure de l'époque, signée Carayon).
Edition originale.
Un des 50 premiers exemplaires sur Hollande, (n° 15).
Un des 50 premiers exemplaires sur Hollande, (n° 15).
Quatrième titre de la série des Claudine. Un livre par an. Tel était le rythme auquel Henry Gauthier-Villars, dit Willy, comptait exploiter l'excellent filon des Claudine. Le troisième de la série sortait à peine des presses qu'il (re)mit au travail sa jeune épouse. Mais cette année 1902 devait se dérouler sous le signe de l'émancipation : Colette coupe ses cheveux, pour ressembler à Polaire, dont une caricature figure à la quatrième page de couverture de cette édition, et ainsi, plaire à son mari ; mais, sans doute aussi, pour cesser de paraître la demi-écolière sage aux longues nattes qu'elle n'est, du reste, absolument pas. Plus sérieux : Willy lui propose son aide lors de la rédaction de certains passages, elle refuse catégoriquement : « Si vous avez besoin de moi pour Maugis (alias Willy) [... ] laissez des blancs. Je n'en laissais pas. Mon « à la manière de » se tenait fort bien, mon Maugis parlait le pur Maugis d'origine », se souviendra-t-elle. Fin d'une association. Claudine effectivement s'en allait. Le premier titre qu'elle choisit pour ce quatrième et dernier volet ne laissait aucun doute : Je m'évade. La prochaine publication de Colette, l'année suivante, paraîtra sous le nom de Colette Willy : ce sera les Douze dialogues de bêtes.
Bel exemplaire.
4697
