S.l., 29 novembre 1959
1 f. (210 x 270 mm), au stylo noir.
1 f. (210 x 270 mm), au stylo noir.
Belle lettre à Marlène Dietrich.
" Marlène chérie, je ne t'ai pas téléphoné hier parce que je t'appelais du restaurant de Saint Maurice et que le téléphone était détraqué dans ma loge. Je n'aurais pas aimé te dire, même à l'oreille, en public, ma tristesse d'être retenu loin de toi par le travail. Voilà : si jamais tu fais traduire mon texte du programme, ce n'est pas le mot arme mais âme qu'il fallait lire. Il est vrai que tu es aussi une arme à tuer la laideur et la sottise. Je t'embrasse, Jean. "
La veille, le 28 novembre 1959, Cocteau était venu féliciter Dietrich sur la scène du Théâtre de l'Etoile et son récital, pour lequel il avait composé le programme. Parmi les 1500 spectateurs, se distinguaient Orson Welles, Noël Coward, Jean Cocteau, Michel Simon, Jean-Pierre Aumont, Maurice Chevalier, Martine Carol, la Bégum Aga Khan. ...
Marlene Dietrich apparut dans une extraordinaire robe de scène ; un peu de rien, beaucoup de mousseline. Et quinze représentations exceptionnelles, où elle avait supprimé " Lili Marlene "de son tour de chant : « Cette chanson peut réveiller un bruit de bottes pour certains spectateurs et je ne veux pas les blesser». Cocteau dira d'elle que " Marlène Dietrich a un nom qui commence par une caresse et s'achève par un coup de cravache."
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